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samedi 5 septembre 2009

Peux-t-on croire au pied de la lettre qu'une vierge peut enfanter ?

Le dogme de la virginité perpétuelle de Marie est peut-être celui auquel il est le plus difficile d'adhérer tant pour les chrétiens que pour les non-chrétiens.

Personnellement, ce dogme m'a fait posé beaucoup de questions. J'ai souvent été tenté, comme beaucoup de chrétiens (et même des théologiens), de considérer que ceux qui importait dans le dogme de la virginité de Marie c'était l'esprit de la portée de cette considération et non le fait réel. Que cela était vrai en esprit, donc que c'était vrai tout court puisque c'est cela importe. Et ainsi, je me serait retrouver dans la situation confortable de dire je crois que Jésus est né d'une vierge (ouf, je ne contredis pas les dogmes de mon Eglise) tout en étant pas déranger par le côté fou de la chose depuis que la biologie nous a expliqué en détail le processus de la pro-création. Or, je le souligne, je pense que cette façon de pensée relève de la tentation. Si on est un minimum honnête, on y crois ou on y crois pas.

Qu'ai-je fais durant tout le temps où j'étais mal à l'aise avec ce dogme ? J'ai considéré que même si je ne le comprenais je devais l'accepter. Que même si cela heurtait ma raison, je devais croire. Mais je ne suis pas fou. Je l'ai fait pour une raison précise. Cette raison c'est que j'ai la preuve que Marie est apparu à Bernadette Soubirou à Lourdes. Cette preuve la voici : milieu du XVIIIième siècle, dans les Hautes-Pyrénées, au bout du monde, une pauvre fille illettrée dit à son curé qu'elle a vu une femme, très belle, qui récite son chapelet et qui demande qu'on vienne en procession pour prier pour les pécheurs à l'endroit de l'apparition. Le curé ne la croit pas. Bernadette lui répond qu'elle n'est pas chargée de lui faire croire, mais de lui le dire. Le curé rétorque qu'lui faut un signe. C'était l'hiver. On est en pleine montagne ne l'oublions pas. Il lui dit : "Demande à la dame de faire fleurir le rosier et alors je te croirais. Sinon je ne te crois pas." Bernadette est retourné voir la Dame. La Dame n'a pas fait fleurir le rosier. Mais elle a dit à Bernadette : "Que soy era Immaculada Councepciou". Le curé a cru et moi j'ai ma preuve.

Pourquoi ? La Dame s'est adressé à Bernadette dans son patois. Elle a dit : "Je suis l'Immaculée Conception." Le dogme de l'immaculée conception venait d'être promulgué par le pape quelques années auparavant seulement. Comment voulez-vous que cette pauvresse illettrée invente une chose pareille ? Combien d'entre-nous connaisse réellement ce que signifie ce dogme de l'Immaculée Conception (à ne pas confondre avec celui de la Virginité perpétuelle de Marie comme le font beaucoup) ? Comment aurait-elle pu être au fait des dernières publications papales faites en latin, alors qu'avant d'avoir vu la Dame, elle ne savait pas faire son signe de croix puisque c'est la Dame qui lui a appris ? Juste pour cette phrase "Que soy era Immaculada Councepciou", rapportée par Bernadette, (et le fait que ce soit Bernadette qui la rapporte est le plus important) je dis que j'ai la preuve en mon âme et conscience que Marie est apparue à Bernadette Soubirou à Lourdes, il y a 151 ans.

Venons-en, maintenant au contenu du message. Par sa parole, Marie a authentifié qu'elle agréait le dogme de l'Immaculée Conception. Qu'il était donc vraie. Je ne peux pas penser que si le dogme de la virginité perpétuelle de Marie, dogme aussi important que celui de l'Immaculée Conception, était faux, elle n'aurait pas trouver un moyen de le démentir. Marie ne l'a jamais fait. Voilà pourquoi, même si ma raison était mal à l'aise avec ce dogme de la virginité perpétuelle, je devais l'accepter, même si j'en étais choqué. Je l'ai fait sur la base que Marie sait très bien donner son agrément pour un dogme la concernant et que l'absence de désagrément de sa part à propos de sa virginité fait qu'elle doit être vraie. Au pied de la lettre, en toute vérité, sans recourir à un montage tordu sur la primauté de l'esprit des choses par rapport à leur réalité, montage qui n'est qu'hypocrisie. D'ailleurs, entre nous, je trouve que considérer que l'esprit des choses est plus important que le fait réel est faire une énorme injure à l'Incarnation de Notre Seigneur. Est-ce donc que les souffrances qu'il a accepté d'endosser dans son corps d'homme ne compte pour rien ? Est-ce donc qu'au moment de l'eucharistie, il ne s'agit pas réellement du Corps et du Sang du Seigneur qui nous sont donnés ?

Je suis heureux d'avoir cru même si je ne comprenais pas. Car un jour, ce dogme s'est éclairé pour moi. Et j'en suis heureux car sa compréhension m'a apporté, je ne peux le décrie : un tel émerveillement, une telle joie, je ne sais le dire. Quand j'y pense fortement comme en ce moment où j'écris, j'ai mon corps qui est comme tout électrisé et je suis heureux. Mais attention, je ne suis pas excité. Je jubile et je me sens en paix en même temps. Je sais que je vis un moment de grâce.

Cet éclaircissement est venu alors que je lisais le livre Croire - Invitation à la fois catholique pour les femmes et les hommes du XXIieme siècle de Bernard Sesbouë. Je lisais le chapitre auquel il est justement question de la virginité de Marie. Et là, l'élement qui faisait obstacle pour que j'accueille ce dogme fut levé. Et cet élément me fut donné par Bernard Sesbouë, béni soit-il. Cet élément le voici : la conception de Jésus n'est pas une histoire de procréation. Ce qui me faisait obstacle était : comment un ovule peut évoluer en un vrai corps humain sans spermatozoïde ? Or, cette question relève de la procréation. Or, si on prend conscience que l'Incarnation de Dieux ne relève pas de la procréation, cet obstacle disparaît. Croire qu'une fois qu'il fut enseveli, le Corps de Jésus a disparu du tombeau - pour devenir le Corps glorieux d'un homme qui s'est relevé d'entre les morts - semble plus facile à croire qu'un homme peut naître d'une vierge. Or, il s'agit exactement de la même chose. Le Corps de Jésus a commencé sa vie terrestre en apparaissant dans l'utérus de la Vierge Marie et il l'a terminé en disparaissant d'un tombeau. Comme tout homme, Jésus a commencé sa vie dans un utérus et l'a terminé dans un tombeau. Mais, à la différence d'une créature, il n'a pas été créé. C'est bien cela qui lui confère son statut divin. C'est la caractéristique de Dieux d'être non créé, mais d'avoir toujours existé. Dieux s'est incarné en choisissant Marie comme Mère porteuse et il s'est donné un corps, (il s'est incarné) et la fait débuter sa vie en apparaissant dans l'utérus de la Vierge Marie. Attention, je suis contre la légalisation des mères porteuses. La différence fondamentale entre les mères porteuses et Marie est que dans le cas de Marie, l'homme à naître a choisi de prendre Marie comme Mère porteuse. Ce n'est pas le cas des mères porteuses où le bébé ne demande rien, le bébé ne demande pas d'avoir une mère biologique différente de sa mère demandeuse de bébé avec toutes les souffrances inévitablement engendrées. Et Dieux n'a pas choisi au hasard. Pour s'incarner, il a choisi sa créature avant même qu'elle fut conçue. Il l'a protégé du péché au moment de sa conception, c'est pour cela qu'il s'agit d'une Immaculée Conception. Ainsi, Marie est devenue une créature nouvelle, un nouveau point de départ pour l'humanité, une Eve nouvelle. Et c'est dans l'utérus de cette Eve nouvelle, que Dieux a choisi d'apparaître, de s'incarner. Cette Eve nouvelle, ne peut qu'enfanter une humanité nouvelle qui ne vis plus sous l'esclavage du péché et des conséquences de celui-ci. C'est ainsi, que Dieux incarné et sortie du sein d'Eve nouvelle joue le rôle d'un nouvel Adam. Ce nouvel Adam propose à qui le souhaite parmi les créatures du lignage du vieil Adam d'intégrer cette nouvelle lignée des créatures toutes pures de Dieux. De part sa conception immaculée, Marie ne peut pas donner d'enfant appartenant à l'ancien lignage. Voilà pourquoi les deux dogmes, celui de l'Immaculée Conception et celui de la virginité perpétuelle de Marie sont étroitement liés. Mais toutes ces conclusions ne peuvent être tirées que si on croit dans les faits réels et non uniquement par construction intellectuelle que Dieux s'est incarné et a commencé sa vie incarnée dans l'utérus de Marie.

Je terminerais en posant la question : peut-on dire que Jésus est Dieux si et seulement si Marie est vierge dans les faits réels ?

Prouvons par l'absurde le premier sens de l'équivalence. Si Marie n'est pas vierge dans les faits réels, alors il y a eu procréation. S'il y au procréation, son enfant est une créature. Si c'est une créature, ce n'est pas Dieux. Pour résumer Marie n'est pas vierge dans les faits réels => Jésus n'est pas Dieux. J'en tire la contraposée : Jésus est Dieux => Marie est vierge dans les faits réels.

Reste à prouver l'autre sens de l'équivalence : Marie est vierge dans les faits réels => Jésus est Dieux. Et c'est là qu'intervient ce qui me faisait obstacle et qui fait obstacle à beaucoup y compris à de nombreux chrétiens. Comment un ovule seul peut développer la vie sans spermatozoïde ? Pour ma part, je ne crois pas que cela soit possible => si une vierge enfante c'est que l'enfant qui naît n'a jamais été créé mais a toujours existé et donc que c'est Dieux. Je prouve l'autre sens de l'quivalence en faisant l'hypothèse qu'un ovule seul ne peut se développer la vie sans spermatozoïde.

Ainsi et ce sera ma conclusion, si on fait l'hypothèse qu'un ovule seul ne peut développer la vie sans spermatozoïde alors il y a équivalence entre dire Jésus est Dieux et Marie est vierge dans les faits réels. Et donc la question de la virginité dans les faits de Marie n'est pas secondaire puisqu'elle est du même niveau que la question de la divinité de Jésus. Les deux choses sont deux points de vue différents de la même réalité. Voilà sans doute pourquoi mon adhésion totale à ce dogme de la virginité perpétuelle de Marie me remplie de tant de joie : grâce à ces deux perspectives, j'ai la vue en relief sur le mystère de l'Incarnation. Ce qui ne veut pas dire que le comprends, au contraire, mais je sais encore plus qu'il y a du sens dans la vie et cela fait que j'ai confiance.