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dimanche 11 septembre 2011

Dialogue avec l'homme qui voulait être heureux - 14

Cher ami lecteur de ce blog,


Vous allez peut-être me dire que le dialogue que j'ai mené avec l'homme qui voulait être heureux n'est pas réaliste. En particulier, que jamais il ne pourra conclure comme je l'ai conclu. Si c'est le cas, je vous répondrais que non seulement il est réaliste, mais en plus qu'il est réel. En effet, cet homme qui voulait être heureux : c'est moi ! Les commentaires faits n'était pas des commentaires imaginés différents de ceux que j'aurais fait pour pouvoir mieux les contrer. Qui peut dire qu'il pense mieux que l'autre ? Non, ces commentaires reflètent exactement ma pensée en ce septième jour de la vingt-troisième semaine du temps ordinaire de l'année 2011, jour de mémoire facultative de la Bienheureuse Vierge Marie, comme tous les samedis du temps ordinaire où il n'y a pas de mémoire obligatoire, selon une tradition qui honore la foi et l’espérance sans défaut de la Vierge Marie le samedi Saint. Qui peut dire que ses pensées n'évolueront pas ?

Et pourtant je ne vous ai pas menti. Car je suis bien l'homme qui voulait être heureux ! Pas celui du roman, non. Le vrai. Un vrai homme en chair et en os et qui voulait être heureux pour de vrai. Et, c'est vrai, j'ai trouvé mon plus grand bonheur en pratiquant cette prière perpétuelle : "J'adore Dieu seul et je L'aime plus que tout."

Sa pratique par contre, ne m'est pas venu par la lecture des textes tel qu'elle est proposée dans ce dialogue. Elle a commencé à me venir l'hiver 2007. En ce temps-là, je me servais de Dieu comme un instrument selon la loi "Il nous est fait selon notre foi" comme cela a largement été développé sur ce blog. Je m'en servais tellement, que tout excité à ce que je pourrais obtenir, il arrivait que je n'arrivais plus à me contenir et à ce que mentalement j'entretienne dans mon esprit des paroles blasphématoires. Ces paroles était non voulu et me remplissait de tristesse, mais je ne pouvais pas les contenir. Alors au cours d'une messe de l'hiver 2007 ( en février je crois ) , il m'est "venu l'idée" de ne plus entretenir dans mon esprit que cette phrase : "j'adore Dieu seul et je L'aime plus que tout." Et tant pis pour toutes les autres pensées qui me permettaient qu'il me soit fait selon ma foi.

Au bout d'une semaine, j'ai connu une joie qui a dépassé tout ce que j'avais pu imaginé et que je n'avais jamais connue. Certes, cette joie était aidée par le fait que pour avril, mon épouse et moi attendions la naissance de notre premier enfant. Mais, les parents savent bien qu'attendre un enfant n'est pas forcément source d'une si grande joie que cela : certes, on est heureux, mais c'est aussi beaucoup d'angoisses et de tensions nerveuses - au moins pour certains caractères anxieux dont je fais parti -. Je sais que cette joie allait au-delà de cet évènement. Je n'ai pas ressenti la même chose pour la naissance de mes autres enfants où je ne pratiquais plus cette prière perpétuelle.

Comment ai-je arrêté et pourquoi ? Je ne l'ai pas fait exprès. J'ai arrêté une semaine après la naissance de mon fils. Peut-être qu’inconsciemment cette prière était entretenue par une forte angoisse d'avant la naissance et que tout s'étant bien passé elle s'est arrêtée. Ce que je vois sur le plan conscient, c'est que l'arrivée d'un enfant rempli l'espace mental. En bien et en peur. Mais ça le rempli. En tout cas, je n'arrivais plus à fixer mon attention sur cette phrase "J'adore Dieu seul et je L'aime plus que tout." Je suis retourné à l'état d'avant. Je connaissais les joies d'avant. Des nouvelles même. La joie d'être père. Mais il manquait quelque chose d'essentiel à ses joies. Ce quelque chose que je vivais quand je pratiquais ma prière perpétuelle. C'est un peu comme si le fait de pratiquer cette prière donnait un supplément de grâce qui illumine tout et le rend plus vivant. Maintenant, je me dis que si j'avais pratiqué cette prière perpétuelle à cette époque, j'aurais connu une joie plus grande qu'en attendant la naissance. Mais, ayant perdu cette grâce, tout devenait pâle.

En janvier 2008, je me suis remis à prier comme je le faisais avant de pratiquer la prière perpétuelle. Je me disais que finalement, cette prière perpétuelle était un leurre. Un truc pour entretenir une excitation mentale - et il est vrai que lorsque je la pratiquais j'avais beaucoup de migraines -. Et donc, j'entretenais à nouveau des pensées pour obtenir par la force de ma foi ce que je voulais.

En février 2008, 150 ans des apparitions de la Marie à Bernadette à la grotte de Massabielle. A Montauban, il y a vers l'évêché une reconstitution de la grotte. Une cérémonie a eu lieu à cet endroit pour le 150ième anniversaire des apparitions. J'en ressort avec une intuition très forte : il faut que j'abandonne ma prière utilitaire pour revenir à ma prière perpétuelle. Je refuse de suivre cette intuition. Je prie très fort pour obtenir une promotion professionnelle.

Les années 2008 à 2010 vont se voir marquer par une augmentation de la pression de mon milieu professionnel. A certains moments, je vis des situations particulièrement dures qui m'affectaient psychiquement. Heureusement que les naissances de mes deux autres enfants ont égayé ces années durant lesquelles j'ai été plusieurs fois au bord de la dépression. L'été 2009 a été particulièrement dur. Là, j'ai fait sincèrement acte de repentance. J'ai reconnu que je n'aurais pas dû me comporter comme je m'étais comporté en février 2008 et j'ai demandé à Dieu la grâce de pouvoir L'adorer Lui seul et de L'aimer plus que tout. Toutefois, la pression ambiante fait qu'il était absolument impossible pour moi d'y parvenir.

Février 2011. Dieu me donne la grâce de pouvoir reprendre ma prière perpétuelle. Je reconnais clairement que c'est une grâce car extérieurement, rien n'a changé. Mais "miraculeusement" mon esprit s'est mis "à voler au-dessus" de ce qui lui posait problème. Il était libre pour dire sans cesse "J'adore Dieu seul et je L'aime plus que tout." Il l'est toujours. Cela fait 30 semaines que c'est le cas. Je n'ai pas d'autre désir que celui-là : adorer Dieu seul et L'aimer plus que tout. Du moins, c'est que je demande en long lors de mes prière régulières. Je le demande pour moi et pour chaque être humain. Je demande aussi d'aimer mon prochain comme moi-même puisque c'est le commandement qui lui est semblable. Et le reste de la journée, en condensé en quelque sorte, dès que mon esprit n'est pas occupé ou dès que je m'aperçois qu'il s'égare, je me force à répéter "j'adore Dieu seul et je L'aime plus que tout."

Au bout des ces trente semaines, je peux témoigner que la pratique de cette prière perpétuelle est source d'une bonheur immense, inimaginable.

Par moment, le jour ou la nuit, j'ai des visions qui me saisissent d'une joie immense. Attention, il ne s'agit pas de visions semblable à une apparition. Ce n'est pas que mes yeux voient des choses qu'eux seuls voient. C'est comme une sorte de rêve éveillé. J'ai vu, et je vois quasi tous les jours, que je brûle mais sans que cela me brûle et me fasse du mal. Tantôt cette flamme est uniquement au niveau de ma tête et je suis comme un cierge qu'on allume gratuitement pour rendre gloire à Dieu. Tantôt - le plus souvent d'ailleurs - c'est un véritable feu qui m'enveloppe au dehors et au dedans. Je crois que ce feu me purifie. Avant d'aller à Lourdes ce printemps 2011, ce feu était une véritable fournaise et j'ai vu quelque chose en moi être chauffée à blanc comme on chauffe le métal pour le fondre. Alors que cette partie de moi était en fusion, j'ai vu les impuretés qui la tachaient se détruire sous l'effet de la chaleur. Une nuit, j'ai vu comme un grand vide à l'intérieur de mon corps. Au fond de ce vide, il y avait une mer de lave et un immense serpent semblable à un dragon en train de se tordre de douleur dans la lave.


Je vois aussi de nombreuses autres choses, mais je ne les dirais pas pour ne pas mentir. En effet, ces choses ne se racontent pas sans les dénaturer. Elles se vivent. Au début, j'ai voulu les mettre par écrit à cet endroit. Mais je me rends compte que n'importe comment je les tourne, ce n'est pas la réalité de ce que je v(o)is.

Il n'y a pas que des visions, il y a aussi , mais très rarement et de très loin comme des sons magnifiques. Et un peu plus souvent, mais quand même rarement aussi, une très bonne odeur.

Voilà mon témoignage. Voilà ce que m'apporte cette pratique. Je ne peux pas dire qu'elle vous procurera la même chose, mais ce dont je crois avec fermeté c'est que le fait de vouloir en priorité et par dessus tout adorer Dieu seul et L'aimer plus que tout donne une grâce qui correspond à chacun de nous dans la symphonie d'ensemble que Dieu est en train de composer avec nous tous.

Pater noster, qui es in caelis
Sanctificetur nomen tuum;
Adveniat regnum tuum;
Fiat voluntas tua sicut in caelo et in terra.
Panem nostrum quotidianum da nobis hodie,
et dimitte nobis debita nostra sicut et nos dimittimus debitoribus nostris
et ne nos inducas in tentationem
sed libera nos a malo.
Amen

samedi 10 septembre 2011

Dialogue avec l'homme qui voulait être heureux - 13

Bonjour,

Beaucoup de choses me viennent à l'esprit en lisant ce texte. D'abord si je continue le parallélisme entre la croix du Christ et les lectures proposées, je proposerais le parallélisme suivant :
1) Joseph vendu comme esclave = Jésus meurt sur la croix
2) Pharaon remet toute son autorité à Joseph = Les force de la mort sont soumises à Jésus
3) Grâce à Joseph, au temps de famine, les fils d'Israël trouvent un refuge en Egypte = Grâce à Jésus, lorsque la vie dans notre monde n'est plus possible, les fils de Dieu (les baptisés ?) trouvent un refuge au séjour des morts. "Ils reposent en paix" comme on dit.
4) L'oppression des hébreux en Egypte et l'élection de Moïse pour faire sortir les hébreux d'Egypte = Le lieu de la mort, même s'il est possible d'y reposer en paix, n'est pas le nouveau monde de Dieu. Ce lieu de la mort appartient à notre vieux monde. Il faut en sortir.
5) Le passage des hébreux à travers la mer rouge derrière Moïse = Jésus ressuscite le troisième jour. Il ouvre un passage depuis le séjour des morts qui mène à une nouvelle vie.
6) Moïse monte sur le Sinaï et y reçoit la loi de Dieu = Depuis le séjour des morts, à la suite de Jésus, on monte jusqu'à Dieu pour y vivre en conformité avec Dieu et en particulier pour L'adorer Lui seul et L'aimer plus que tout. Si c'est ça le monde promis dans lequel ne règne que la bonheur alors cela signifie que pour être heureux il faut viser le fait d'adorer Dieu seul et de L'aimer plus que tout.
7) Moïse annonce qu'il se lèvera un prophète après lui = Moïse annonce le Messie qui sera le pilote de l'exode véritable i.e. le chemin tel que je viens de le décrire. Le Messie est donc Jésus puisque c'est lui qui a emprunté ce chemin. C'est bien lui qui est mort, descendu au séjour des morts et ressuscité.

Pour conclure, je dirais que considérer la croix du Christ comme un échec de développement personnel revient à considérer que le bonheur véritable est possible dans notre monde. Or c'est faux. Certes un certain bonheur est possible. Il peut même être très haut. Mais il n'est pas véritable car la mort est là. Nous le savons tous. Cette réalité de la mort, lorsqu'elle n'est plus occultée, il apparaît que cette croix est une réussite car elle permet de se développer par delà la mort pour atteindre le bonheur qui ni rien ni personne ne pourra enlever à celui qui se laisse développer jusque là.

Toutefois, notre vie vaut le coup d'être vécu. En effet, Jésus n'a pas prôné le suicide collectif à l'instar de certaines sectes. Au contraire : il a guéri des malades. Et si Dieu lui-même nous indique que cette vie vaut le coup d'être vécu, c'est que le vrai bonheur est atteignable à quelque part dès ici-bas. En tout cas, c'est lui seul qui vaut le coup d'être cherché.

En faisant quoi ? Nous avons la réponse dans les textes proposés. Si le but par delà la mort est d'adorer Dieu seul et de L'aimer plus que tout, alors dès maintenant cherchons à le faire, voilà le vrai bonheur. Bien sûr, tant que nous n'aurons pas fait notre exode véritable à la suite de Jésus, nous ne pourrons pas remplir ce but parfaitement. Avez-vous remarquer que les commandements sont au futur et non au présent ? Il s'agit plus de promesses que de commandements. Pour être heureux, il faudrait remplir les commandements de Dieu. Et ça tombe bien ! Nous sommes sûrs que nous serons heureux si nous entrons dans l'alliance que Dieu propose. Car si c'est le cas, il nous promet de remplir ces commandements et donc d'être heureux.

Et moi, j'essaie en permanence, lorsque mon esprit n'est pas occupé, de dire comme prière perpétuelle : "J'adore Dieu seul et je L'aime plus que tout." Le rabâcher n'est pas le faire me direz-vous ? Vous avez raison. Mais à l'image du tournesol qui a force d'être tourner sans relâche vers le soleil fini par lui ressembler, c'est une façon de me tourner avec le moins de relâche possible vers Dieu en espérant finir par Lui ressembler.