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mardi 7 décembre 2010

L'art de prier 21

Si j'essaie d'extraire la substantifique moelle du chemin parcouru, je dirais tout d'abord qu'un certain Murphy m'a permis d'entamer un dialogue avec Dieux. Grâce à ce dialogue Dieux s'est montré à moi sous le jour d'une vraie personne en qui je peux avoir totalement confiance et pour qui rien n'est impossible - et ça j'y crois plus que tout -. Seulement, ayant découvert cela, je suis devenu un enfant capricieux. J'exigeais de Dieux qu'il fasse mes quatre volontés. Dieux était pour moi un serviteur à ma botte. Et Dieux m'a éduqué, il ne m'a pas puni, mais il a été sévère pour mon plus grand bien. Il m'a montré que ce que je voulais ne faisait pas mon bonheur. Alors il m'a appris à lui faire confiance pour de vrai, c'est-à-dire à accepter sa volonté. Puis il m'a appris à vouloir sa volonté. Puis il m'a montré que mon action n'était pas que pour moi, que je ne vivais pas que pour moi mais que sa volonté est que tout être humain soit heureux.

Et maintenant ? Maintenant je suis à ma place, serviteur de Dieux. Je me vois au milieu des milliards êtres que nous sommes, à la place voulue par Dieux pour le plus grand bien de l'ensemble. Je suis membre d'un orchestre : l'humanité. Cet orchestre Dieux voudrait en faire une harmonie. Mais il y a encore de couac. J'en est tant fait par mes caprices que je reconnais avoir ma part dans ses couacs - et j'avoue que maintenant encore je pique parfois des caprices par manque de vigilance -. Or si je laisse faire Dieux, je crois qu'il utilise mes talents au mieux pour réaliser l'harmonie qui permettra la symphonie des noces auxquelles nous sommes tous appelés.

Ainsi, je ne désire rien d'autre que d'être là où je suis et faire ce que je fais. Il n'y a pas d'action menée au service de Dieux qui ne serve pas l'harmonie. Un petit journalier a été embauché pour moissonner un champ qui a servi à nourrir Jésus qui a donné sa vie pour sauver l'humanité. Nous ne voyons pas les conséquences de nos actions, mais même les plus humbles, faites en croyant qu'elles obéissent au plan de Dieux, servent la cause la plus noble qui soit : le chef d'œuvre de Dieux. En effet, ne nous est-il pas fait selon notre foi ?

Post-Scriptum : Ainsi s'achève la récit des articles sur "L'art de prier". Lecteur, si vous reconnaissez - au-delà des fautes de frappe et d'orthographe - une valeur à ce témoignage, je vous remercie de laisser vos commentaires.

lundi 6 décembre 2010

L'art de prier 20

Et comme je veux que la volonté de Dieux se fasse pourquoi ne pas dire la prière qu'il nous a laissé à travers son Icône. Et je remets dans ma prière "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour." Et c'est bien légitime, n'est-ce pas ? Après tout n'est-ce pas par là que j'ai commencé. Et sans pain, je meurs. Or c'est bien la vie que je célèbre en priant Dieux par l'Art qu'il nous a laissé en héritage.

Et comme je ne prie plus seul, mais avec tous mes frères et sœurs chrétiennes, j'utilise la langue de l'Eglise catholique car même si cette Eglise catholique n'est qu'un membre de l'Eglise Catholique (Universelle) du credo fondée par le Christ, je reconnais que ce membre a la primauté à travers le successeur de Pierre placé à sa tête.

Et je prie ainsi - nous prions ainsi - par l'Art, avec l'Art et en l'Art :

Pater noster, qui es in caelis
Sanctificetur nomen tuum;
Adveniat regnum tuum;
Fiat voluntas tua
sicut in caelo et in terra.
Panem nostrum quotidianum da nobis hodie,
et dimitte nobis debita nostra
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris
et ne nos inducas in tentationem
sed libera nos a malo.
Amen

lundi 15 novembre 2010

L'art de prier 19

Anecdote, petit rien, mais qui fait tout, petite souffle paisible où Dieux se laissent entendre. Je me confesse, pas régulièrement - d'ailleurs je trouve qu'en matière de confession la régularité tue l'élan repentant - mais je me confesse. Un jour, je vous expliquerais peut-être tout le bien que j'ai reçu à travers ce sacrement. Mais là n'est pas mon propos.

Un jour, donc, je me confesse. Mes péchés sont pardonnés : loin de moi l'idée de vous parler de la teneur de cette confession. Toutefois, au cours de cette confession, je reçois la confirmation du confesseur que je mène le combat spirituel. Bizarrement, cette confirmation d'un "officiel" me conforte dans ce que je ressentais tout seul.

Après la confession, le confesseur m'invite à allumer une petite veilleuse et à la déposer dans le chœur au milieu de toutes les autres veilleuses allumées par toutes les autres personnes recevant également la confession. Je dépose ma veilleuse et... elle s'éteint. Je vois ma veilleuse éteinte eu milieu de toutes les lumières déposés par d'autres membres de l'Église. Et là, à travers ce petit rien, je saisie : je ne suis pas seul dans mon combat. Si je suis là où j'en suis, c'est porté par la prière de tous les membres de l'Eglise. Ce combat n'est pas mon combat mais le combat - comme l'avait dit mon confesseur -. Dans ce désert, je ne suis pas seul : dans ce désert se trouve l'Eglise et je ne suis qu'une pierre de cette Eglise. Pierre tantôt tombante et relevé par d'autres, Pierre tantôt relevant d'autres qui tombent.

Ce combat n'est plus mon combat, mais le combat de l'Eglise. Ma prière n'est plus ma prière, mais la prière de l'Eglise. C'est bien moi qui prie, mais pas pour moi seulement. Et c'est bien l'Eglise qui prie, mais pour l'humanité entière car chaque homme est pris dans ce combat spirituel même s'il ne le sait pas. Et dans ce combat lorsque l'un de nous tombe, un autre doit le relever, et sans cesse nous devons prier pour notre victoire sur les forces du mal, victoire déjà acquise puisque Christ est déjà vainqueur mais dont la nouvelle n'est pas encore arrivée aux oreilles de tous - si bien que même ceux qui ont reçu cette nouvelle l'oublient parfaois.

Et alors, je prie : "Notre père qui est au cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre nous du mal."

mardi 9 novembre 2010

Peur et crainte

Quelle est la différence entre la peur de Dieux et la crainte de Dieux ?

Lorsqu'il regarde Jésus sur la croix, celui qui a peur de Dieux voit l'homme et lorsqu'il regarde Jésus monter au ciel, il voit Dieux.

Lorsqu'il regarde Jésus sur la croix, celui qui craint Dieux voit Dieux et lorsqu'il regarde Jésus monter au ciel, il voit l'homme.

Pause

Une petite pause salutaire dans la série d'articles sur "l'art de prier" permettant de renouer avec des petites réflexions.

vendredi 29 octobre 2010

L'art de prier 18

Étais-je loin de la terre promise ? Étais-je dans le désert ou étais-je déjà arrivé ? Je me pose encore la question. Je n'étais certainement pas en terre promise. Je ne suis encore pas. Nous y serons après notre mort, non ? De toute façon, je ne sais pas si je souhaite arriver. Y arriver oui, je le veux de toute ma chair. C'est d'arriver que je ne veux pas, c'est d'y que je désire plus que tout. Une fois arrivé, que me restera-t-il à vivre ? Or c'est bien vivre que je désire. Et si ce lieu, était justement un voyage perpétuel, une croissance infinie, une compréhension toujours plus grande, une recherche mêlant à la fois la joie d'avoir trouvé et la joie de savoir que le voyage est à faire. Vivre n'est-il pas mouvement ? Arriver est-il synonyme de mort ? Et si partir c'est mourir un peu, c'est mourir pour celui qui reste, pas pour celui qui part.

Tenais-je enfin la prière idéale ? Non, je ne le veux pas. Cela voudrait dire que je suis arrivé, que je suis mort. J'ai eu tant de joie à tâtonner, à faire évoluer ma prière que je voudrais encore et encore la faire évoluer, qu'elle soit chaque jour plus belle. Oui, ce serait cela ma joie. Pas une belle prière, pas une belle relation à Dieux : une relation, une prière de plus en plus belle chaque jour avec la joie de savoir que je suis comme vierge, que j'ai tout à regagner. La joie de vivre chaque jour une victoire. Point de mire difficile, car si je vis chaque jour une victoire, je vis aussi un combat chaque jour. Mais ne pas le vivre c'est mourir car rester sur place. Et là, l'Art s'adresse à moi à travers les béatitudes :


En marche ceux qui ont une âme de pauvre ! Oui, le Royaume des Cieux est à eux !
En marche les doux ! Oui, ils possèderont la terre !
En marche les affligés ! Oui, ils seront consolés !
En marche les affamés et assoiffés de la justice ! Oui, ils seront rassasiés !
En marche les miséricordieux ! Oui, ils obtiendront miséricorde !
En marche les cœurs purs ! Oui, ils verront Dieux !
En marche les artisans de paix ! Oui, ils seront appelés fils de Dieu !
En marche les persécutés pour la justice ! Oui, le Royaume des Cieux est à eux !
En marche quand on vous insultera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers.


En marche, en marche, en marche, et les béatitudes réintègrent ma prière. Bien différemment qu'au départ (cf. L'art de prier 2). En marche, Ludovic, en marche "Notre Père qui est au cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel." En marche, en marche, en marche...

lundi 11 octobre 2010

L'art de prier 17

Dans ce désert, ce fut d'abord la solitude. La solitude spirituelle. Pour ne pas aller contre la volonté de Dieux, je ne voulais plus prier. Seulement "Que ta volonté soit faite." Moi qui refusait de dire cette phrase, c'était désormais ma seule prière "Que ta volonté soit faite." Et encore, pour éviter d'"interférer", de parasiter la pureté du message, autant ne plus prier. Ne plus prier en se disant que c'est la meilleure façon que la volonté de Dieux se fasse.

Oui mais je me sentais seul, vidé. En ne priant plus, mon désert ressemblais plus à une plaine morne Tarn-et-garonnaise sous une chape grise et uniforme de nuage bas de mois de novembre qu'aucun soleil ne semble jamais pouvoir percer un jour qu'au Sahara baigné de soleil. Chaque jour de non-prière était un pas de plus vers la dévitalisation totale. Oui, en ne priant plus, je me rendais compte à quel point la prière était vitale pour moi, à quelle point elle était mon souffle nécessaire à ma vie aussi important que l'air. En Egypte, quand j'imposais ma volonté dans la prière, j'étais heureux et je croyais faussement que ma joie venait du fait que je pouvais tout obtenir par la prière. Je croyais que j'étais heureux car riche. Il y en a qui sont riche en argent. Moi j'étais riche en foi. Or, je me rendais compte que ma joie venait en fait de l'acte de prier lui-même et non du résultat obtenu. D'ailleurs, si mes prières étaient exaucées s'était souvent après des mois de persévérance - mais non laborieux la prière étant exquise - et avec des conséquences fâcheuses imprévues (cf. L'art de prier 15). Mon sentiment d'une vie pleine se trouvait dans ma relation avec Dieux dans la prière. Maintenant que je ne priais plus, je redevenais le mort-vivant que j'étais avant de prier. Seulement, n'ayant jamais vécu à cette époque dans la prière et donc n'ayant jamais atteint la vitalité vécue dans la prière, je l'ignorais. Maintenant, je m'en rendais compte. Il fallait donc que je prie pour vivre car désormais je le savais, la prière c'est la vie.

Mais quoi prier puisque de toute façon je ne veux rien d'autre que la volonté de Dieux ? Et alors, une quatrième intuition m'est venue : "Ludovic, pourquoi toujours te mettre dans une relation d'utilité ? Faire ceci en vue de cela et ne pas faire ceci car cela ne sert à rien ? Et pourquoi ne prierai-tu pas gratuitement ?"/ Je me suis dis : "Oui, c'est la seule solution, le seul chemin possible pour sortir du désert : pour vivre j'ai besoin de prier, pour respecter Dieux je ne peux imposer ma volonté. Il n'y a qu'à se placer en face de Dieux pour le plaisir, le joie, le bonheur d'être en face de Dieux. Les hébreux du Sinaï avait peur de voir Dieux sous peine de mourir. Moi, à défaut de voir Dieux - s'il ne veut pas se montrer à moi telle est sa volonté - je vais mettre le plus possible en face de lui, autant qu'il le veut bien, pour vivre." Je me suis dis c'est cela le premier commandement : "Tu adoreras Dieu seul de tout ton corps, de toute ton âme, de toute ton intelligence." Le plus possible se mettre en face de Lui, gratuitement. Je me suis dis : "c'est cela la sanctification du Nom de Dieux." Et j'ai pu prier sincèrement : "Notre Père qui est au cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel."

Et, sans le savoir à l'époque, je suis entré dans une démarche décrite par les Pères Neptiques : la démarche de la prière perpétuelle.

Le désert est désormais baigné de soleil et contient de nombreuses et belles oasis. Mais je ne peux pas dire que nous sommes en terre promise, car le combat spirituel fait rage plus que jamais à partir de cette étape. C'est de tout cela que je vais vous parler par la suite, de la beauté de la lumière du désert et de ses oasis et de l'âpreté du combat spirituel.

Que Dieux vous bénisse.

dimanche 10 octobre 2010

L'art de prier 16

A partir de ce moment, je suis vraiment entré, je pense dans le combat spirituel. Je ne sais pas si vous voyez toutes les forces à l'œuvre. J'ai basculé dans un monde moins facile. Je suis entré au désert. Je m'explique. Avant, par la force de ma foi, je créais ce que je voulais. Lorsque je parle de cette période, je dis que j'étais en Egypte. Pays d'abondance, de fertilité, mais pays de non-respect du seul vrai Dieux (cf. L'art de prier 14 et 15). Mais à partir de ce moment tout est différent. Je prie pour obtenir quelque chose. Et si Dieux ne voulait pas de cette chose-là. Je le sais, je l'ai vécu, y compris dans un but purement calculateur à la limite, la volonté de Dieux vaut mieux que le mienne. Et donc, en même temps que je prie, je doute. Et il m'est fait selon ma foi. Je doute, je n'obtiens plus rien. C'est le désert. Comme si Satan avait réussi son coup (cf. L'art de prier 10, 11 et 12). Mais contrairement au piège de Satan, où l'on doute par défiance vis-à-vis de la bonté de Dieux, l'on doute par confiance en la bonté de Dieux qui est la seule capable de produire la vraie B(on)(eau)té. Ainsi, dans ce désert, je suis tiraillé entre la certitude que je peux tout et l'inconnaissance de ce que je dois faire. J'aimerais crevé cette inconnaissance, mais dois-je le faire ? Est-ce la volonté de Dieux ? Je doute de le demander. Et désormais, je ne suis plus en Egypte où tout était facile d'une certaine façon. Je suis en proie à toutes sortes de forces contradictoires. Par respect de Dieux. Dois-je rester ainsi dans ce statu-quo ? Est-ce la volonté de Dieux ? Non, ce serait intérêt mes talents. Ce serait aller au désert pour y mourir sans aller vers la terre promise. Ce serait rester sur la croix pour y mourir sans aller vers la vie éternelle. Ce tiraillement, cet obscurité, ce doute stérile, tout cela constitue mon désert, tout cela constitue mon combat spirituel. C'est de cela que je vais parler, car cette marche au désert affine la prière. Car il y a une chose à laquelle je crois encore car je crois qu'elle est dans la volonté de Dieux, c'est que j'atteigne cette terre promise.

L'art de prier 15

Troisième intuition : au cours de mes différentes prières, j'ai pu observé un phénomène assez étrange. Avec la foi, on peut tout obtenir, mais pas forcément le meilleur pour nous. Je ne vais pas énumérer tous les exemples. Le plus parlant et le plus marquant est que j'ai demandé un certain poste professionnel (ni pour la gloire ou l'argent, ça c'est déjà dépassé cf. L'art de prier 14, mais pour l'intérêt qu'il représentait à mes yeux). Je l'ai eu... avec du harcélement moral en prime. Sans atteindre les extrémités de cet exemple, j'ai constaté cela maintes et maintes fois. Pour chaque prière, une réponse à celle-ci mais avec le besoin impérieux d'en faire une autre pour écarter un fléau apporter à la réponse précédente. Et ma prière ne devenait plus qu'énergie dépensée pour lutter contre toutes ces conséquences fâcheuses, crées par moi finalement. Non voulues par moi, mais tout de même créées par moi. Et j'ai eu l'intuition que Dieux me disait : "Ludovic, crois-tu savoir suffisamment de choses pour savoir ce qu'il faut pour ton bonheur. Ne penses-tu pas que tu ne vois pas plus loin qu'un coup. Et surtout, te crois-tu meilleur que moi pour savoir ce qu'il te faut à toi et au monde ?"

J'ai eu l'intuition qu'imposer sa volonté à Dieux - qu'il respecte toujours, j'en ai fais l'expérience. Faite avec foi, il n'y a pas une seule prière qui reste sans réponse - était un blasphème. En effet, c'est dire, je sais mieux que toi comment marche le monde. Comme toujours, tant qu'on a pas conscience, ce n'est pas un blasphème, mais dés que oui, il faut arrêter. Attention, il ne faut pas arrêter de prier, il faut arrêter d'aller contre la volonté de Dieux en souhaitant dans sa prière qu'au final ce soit la volonté de Dieux qui l'emporte. Mais cela reste une intuition.

Sur la base de cette troisième intuition, j'ai pu prier sincèrement : "Notre Père qui est au cieux, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour et pardonne-nous nos offenses même si nous ne pardonnons pas à ceux qui nous ont offensés."

samedi 25 septembre 2010

L'art de prier 14

Donc au cours de ces prières sincères mais dont le contenu n'est pas très "catholiques" comme on dit, Dieux m'a parlé. J'en suis sûr. Oh, rien de bien extraordinaire. Pas de voix comme pour Jeanne d'Arc. Non, des intuitions, comme tout ceux qui prient en ont. Je sais qu'ils faut se méfier des intuitions, et dire qu'une intuition c'est Dieux qui nous parle c'est dangereux. Donc au lieu de dire, Dieux m'a dit, je vais dire : "J'ai eu l'intuition que Dieux voulait m'amener à comprendre que [...]. Mais ça reste une intuition". Toutefois, je considère que ces intuitions ont tout de même une certaine valeur car elles ne sont pas le fait d'un instant mais se sont installés à travers des centaines et des centaines de prières comme je l'ai dit précédemment.

Première intuition : Mieux vaut une prière sincère avec un contenu pas très "catholique" qu'une prière pas sincère au contenu "catholique". Quand on a envie d'engueuler Dieux et qu'on récite un psaume de louange, c'est du blasphème. Quand on a envie d'engueuler Dieux quand on sait qu'il est capable de tout et qu'on le renie volontairement avec un truc du style : "Tiens tu m'en fait baver et bien tu vas voir je vais aider à la diffusion de la thèse que tu n'existes pas jusqu'à ce que tu m'aie exaucé.", c'est du blasphème. Quand on a envie d'engueuler Dieux et qu'on l'engueule parce que vraiment on en pleut plus, on est dans le noir et on aimerais qu'il se montre un peu plus, c'est du respect car une rencontre sincère avec Dieux. Mais ça reste une intuition.

Sur la base de cette première intuition, j'ai persisté à faire des prières au contenu pas "catholique."

Seconde intuition : Lorsque je priais pour avoir de l'argent, j'ai eu l'intuition que Dieux me disait : "Pourquoi prie-tu pour de l'argent ? Pour pouvoir t'offrir quelque chose avec cet argent, n'est-ce pas ? Eh, bien pourquoi ne me demande-tu pas directement ce que tu voudrais t'offrir avec cet argent. Aurais-tu si peu confiance en moi, que comme tu n'as pas d'argent tu es bien obligé de passer par moi pour en avoir mais une fois que tu en auras tu pourras m'oublier et utiliser cet argent pour t'offrir ce que tu désires." Lorsque je priais pour que Dieux fasse de moi "Ludovic le Grand", le meilleur prédicateur de tous les temps, j'ai eu l'intuition que Dieux me disait : "Ne crois-tu pas que je suis capable de faire à l'instant un peuple d'adorateurs de l'humanité ?" Mieux vaut demander à Dieux le but de la prière qu'un moyen pour atteindre le but : argent ou autre moyen finalement. Demander à Dieux un moyen est un blasphème. Car c'est considérer le moyen comme plus puissant de Dieux. Toutefois, la vie étant un cheminement, on peut vouloir des buts sans savoir qu'en fait ceux sont des moyens. Dans ce cas, ce n'est pas un blasphème. Est blasphème, la demande d'un moyen quand on sait pertinemment que c'est un moyen.

Par exemple, "Je prie pour avoir ce travail qui me donnera une situation stable ou je serais en paix." est un blasphème car on considère ce travail comme plus puisant que Dieux. Alors que : "Je prie pour être en paix." n'en est pas un car on considère qu'il n'y a rien de plus puissant que Dieux pour nous apporter cette paix.

Autre exemple, "Je prie pour les pays riches tiennent plus compte des pays pauvres afin que chaque homme vivent dignement" est un blasphème. Car on considère que le regard des pays riches sur les pays pauvres est plus puissant que Dieux. "Je prie pour que tout homme vive dignement" n'est pas un blasphème, on considère qu'il n'y a pas plus puissant que Dieux pour accorder cela.

Autre exemple dans le même veine : le pays qui afficherait sur sa monnaie : "En Dieux, nous avons confiance" dans le sens où en mettant cela sur sa monnaie il pense que Dieux protégera sa monnaie ce qui lui permettra d'être toujours puissant grâce à cette monnaie commettrait un blasphème, toujours selon moi et ma petite intuition. Par contre, le pays qui afficherait sur sa monnaie : "En Dieux, nous avons confiance" dans le sens où ce pays est conscient que tout vient de Dieux et donc qu'il peut sans risque prêter sa monnaie sans intérêt, remettre les dettes à ses débiteurs. Bref, si cette devise signifie pour ce pays : "nous sommes généreux avec notre argent car nous savons que le vraie puissance vient de Dieux, nous nous contentons de notre pain quotidien car avoir plus n'apporte pas plus de puissance" alors ce pays honorerais beaucoup Dieux, toujours à mes yeux et selon ma petite intuition seulement. Attention, lorsque je dis cela, je ne veux pas dire que chaque citoyen de ce pays serait ou non blasphémateur. En effet, chaque citoyen ne maîtrise pas la devise qu'il y a sur sa monnaie. Il la prend comme elle vient. Non, je veux parler de la responsabilité de la personne morale représentant ce pays.

Exemple plus subtile. "Mon Dieux, fais de moi un instrument qui serve ton règne" est un blasphème. Car celui qui dit ça considère qu'il est plus puissant que Dieux. En parlant de cet exemple, vous l'avez surement compris, je me sens concerné en tout premier lieu. D'ailleurs en demandant que Dieux fasse de moi un magnifique, sublime, instrument à sa gloire, je ne recherchais pas tant la gloire de Dieux que ma propre gloire. "Que ton règne vienne" n'est pas un blasphème, on considère qu'il n'y a pas plus puissant que Dieux pour la venue de son règne. Encore une fois, ce qui compte n'est pas la formulation qui sort de la bouche, mais la pensée du cœur. Celui qui dit : "Mon Dieux, fais de moi un instrument qui serve ton règne", mais qui au fond pense "que ton règne vienne" n'est évidemment pas dans une logique blasphématoire. Mais dés qu'il s'en rend compte, il devrait accorder ses lèvres à son cœur.

Sur la base de cette seconde intuition, j'ai pu prier sincèrement : "Notre Père qui est aux cieux, que ton règne vienne, donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour et pardonne-nous nos offenses même si nous ne pardonnons pas à ceux qui nous ont offensés." et j'ai aussi continuer avec d'autres prière au contenu plus "catholique" mais qui n'en demeuraient pas moins à parfaire. C'était juste plus subtil. C'est ce que je vous propose de découvrir par la suite.

lundi 20 septembre 2010

L'art de prier 13

Après ma première expérience, je me suis mis à prier de plus en plus. Des prières pas très belles, mais d'une très grande sincérité ! Beaucoup d'argent, la gloire, le succès, la grande vie mais sans être obligé de travailler, genre héritier d'une super-rente qui rapporte à vie 30000 euros par mois et indexé sur le taux d'inflation. J'ai prié pour gagner au loto. Mais voyez-vous c'est prière pas très belle avec quelque chose de beau tout de même : c'est qu'elle était sincère. Je récitais le Notre Père avec sincérité. Enfin le Notre Père à ma sauce. J'enlevais le "Que ta volonté soit faite" et je disais "Pardonne-nous nos offenses même si nous ne pardonnons pas aux autres." Mais voyez-vous, je crois que lorsqu'on prie avec sincérité, nous sommes en présence de Dieux. Je faisais ces prières plusieurs fois par jour. Pas très belles ces prières ! Sûrement. Mais plusieurs fois par jour, je me mettais face à Dieux sans fard. Je voulais être riche, avoir la gloire, la reconnaissance, je le disais à Dieux. J'ai prié pour être un nouveau sauveur. Mais pas un sauveur qui meurt dans la torture. Non, j'écrirais en dix minutes inspirés un texte qui ravira tout le monde, tout le monde en le lisant se serait dit quelle sagesse du plus pieux ou plus athées et tout le monde m'aurait quasi-adoré. On m'aurait donné beaucoup d'argent car il fallait bien qu'on laisse un génie comme moi à son inspiration sans qu'il soit embêté par les bassesses quotidiennes. Partout où j'aurais été, on m'aurais reçu avec respect : le grand Ludovic vient nous rendre visite ! Et cela, je ne l'ai pas rêvé. Je l'ai prié des centaines de fois. Oui mais voyez-vous ces prières au contenu moche, aussi moche et sombre qu'ai été le contenu, ne sont pas un péché contre Dieux. Car j'attendais tout de Dieux. C'est Lui qui me donnerait tout ça. Je n'allais pas m'élever de mes propres forces. Je savais depuis ma première expérience que tout me vient de Dieux. Je ne suis jamais allé contre ce principe. Et comme ma prière était sincère, j'ai côtoyer Dieux longuement jour après jour, année après année. Et Dieux m'a éduqué. Car voyez-vous une prière sincère est soit exaucée, soit si elle ne l'est pas, source d'une leçon qui vous fait grandir ?

J'ai maintenant dis le plus dur - ce fut dur à dire il m'a fallu 13 épisodes - mais maintenant je vais vous dire comment Dieux m'a façonné durant ces années de prières sincères avec Lui.

dimanche 19 septembre 2010

L'art de prier 12

Merci aux personnes qui ont répondu. Je vous encourage à aller voir les commentaires de l'art de prier 10. Vous verrez comment Artamys est une réalisation concrète de la ruse de Satan. En résumé, comme il nous est fait selon notre foi, Satan va s'employer à dévier notre foi pour qu'elle devienne soit terre stérile (comme ce fut le cas avec Artamys) soit source de maux comme ce fut le cas avec moi. Je vais en effet vous dire des choses dont je ne suis pas fier, mais ce parcours est un autre exemple concret et c'est bien les exemples concrets de pièges qui aident à mieux déjouer l'ennemi.

A partir de ma première expérience, je n'ai jamais douté qu'il m'est toujours fait selon ma foi. Mais cette absence de doute ne fait pas de moi un homme bon. Avoir une foi à déplacer les montagnes, vous donne un instrument extrêmement puissant entre les mains. Je crois même que c'est l'instrument le plus puissant au monde. Or vous pouvez vous en servir bien ou mal. Et si vous vous en servez mal, il aurait mieux valu que vous ne l'ayez jamais eu cet instrument. Bien sûr, vous ne vous levez pas un matin en disant je vais me servir de ma foi pour semer le malheur. C'est trop gros. Comme toujours, Satan va vous mentir, doucement, sans cesse, chaque jour. Il va vous flatter quand il faut, réveiller votre orgueil, vous faire croire que vous valez mieux que tout le monde et pour le bien du monde, pour le salut de l'humanité, il faut que vous priez, que vous vous serviez de votre foi pour vous élever car les autres sont des incapables qui n'ont rien compris. Et comme il vous est fait selon votre foi, si elle est active, vous voyez la conséquence : vous devenez un cancer pour l'humanité, par votre foi vous lui couper la possibilité de s'élever. Ensuite, Satan va jouer avec votre culpabilité, vous écrasez, vous faire croire qu'il faut que vous en baviez et comme il vous est fait selon votre foi....

Nous y reviendront avec des exemples concrets.

samedi 21 août 2010

L'art de prier 11

Personne n'a tenté de réponse à la fin du 10ième épisode de l'art de prier. Finalement, je me demande si je ne parle pas dans le vide. Je continuerais cette série sur "l'art de prier" quand j'aurais eu des retours montrant que quelqu'un écoute. En attendant, je vais passer à autre chose.

dimanche 15 août 2010

L'art de prier 10

Avant d'aller plus avant et d'entrer sur le terrain du combat spirituel, je vous propose un petit interlude sur notre adversaire, à travers ce petit passage presque au début de l'Evangile.

Je résume ce qui vient de se passer : Dieux a créé l'univers et tout ce qu'il contient : créatures visibles et invisibles. Dieux, le seul vrai Bon, a créé un univers Bon. L'homme et la femme jouisse de cette bonté. Ils sont fait à l'image de Dieux, à sa ressemblance. Rien de neuf pour vous lecteurs de cette série d'articles, "vous êtes des dieux." Et comme ce monde d'Adam et Eve est aussi celui dans lequel nous vivons, les lois naturelles devraient être identique pour Adam et Eve et pour nous, la pomme tombe de l'arbre par exemple. Et il est fait à Adam et Eve selon leur foi, y'a pas de raison. C'est alors qu'une créature de Dieux, va avoir une idée démoniaque à partir de cette grâce octroyée à Dieux à l'homme : "il vous est fait selon votre foi." Cette créature, c'est le serpent, regardez-bien la ruse, en un sens, c'est absolument génial :

"Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Yahvé Dieu avait faits. Il dit à la femme : "Alors, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?" La femme répondit au serpent : "Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sous peine de mort." Le serpent répliqua à la femme : "Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux". (Genèse 3, 1-5a)
Voilà, la chute de l'humanité est là, sous nos yeux. Elle n'est absolument pas dans les propriétés de ce fameux fruit. La voyez-vous ? Regardez-bien et vous trouverez. Un indice : A un petit enfant à qui un génie accorde de lui exaucer trois vœux, le malin répond : "Premier vœu : que vous m'exauciez une infinité de vœux."

jeudi 12 août 2010

L'art de prier 9

Finalement, ce livre qui a changé ma vie, n'était qu'une piqûre de rappel. Depuis cette première réalisation de ma prière, je sais que la prière est écoutée, je crois que les miracles des Evangiles ont bien eu lieu et ne sont pas des allégories. Ce qu'il y avait dans ce livre, finalement je le savais. Je ne le mettais pas en pratique voilà tout. Ce livre m'a fait comprendre la nécessité impérieuse de le mettre en pratique. Impérieuse, car en vérité, c'est la pensée entretenue dans notre cœur, dans notre chambre, dans notre lieu secret, qui est la cause de tout. Tout chose manifestée qui y amène n'est qu'un moyen. Voilà tout le sermon sur la montagne. Et ce livre, m'a fait comprendre qu'il fallait prier, prier et prier encore. Car par la prière, j'enracine une pensée volontaire dans mon cœur. Et comme une pensée enracinée dans le cœur se manifeste toujours, tôt ou tard, par la prière bien faite je peux manifester ce que je veux. L'Art a raison - c'est un pléonasme - : "vous êtes des dieux." Là aussi je le sais. Je l'ai vécu, je suis un dieu : car je crée par la pensée. Tout comme vous. Ni plus, ni moins. "Vous êtes des dieux." La différence que j'ai avec d'autres, c'est que j'en suis conscient. Mais ce n'est pas parce que quelqu'un n'en ai pas conscient, qu'il ne crée pas par la pensée. "Vous êtes des dieux", tous, conscient ou pas de ce pouvoir, "vous êtes des dieux."

Alors ma vie est la plus belle de toute ? Non, car encore faut-il bien prier. Et Satan ne peut supporter que nous soyons des dieux. Et bien prier est difficile, car plus vous vous servez de ce pouvoir consciemment et plus Satan vous attaque. Nous allons entrer dans le combat spirituel, le seul combat qui soit juste puisqu'il concerne notre liberté de pensée et comme nous sommes des dieux, notre liberté de vivre dans un monde de vie.

L'art de prier 8

Avant de lire ce fameux livre, j'avais déjà commencé à prier. Une fois. (Je fais exception des récitations de "prières" que je faisais enfant). J'étais en classe préparatoire et je priais pour avoir une école d'informatique bien "côté". En région parisienne. Je ne l'ai pas eu. Or j'avais prié. Et pour moi, c'était clair, et ce l'est d'ailleurs toujours, dans le Bible on trouve, "lorsque vous priez croyez que vous l'avez reçu, et vous le recevrez." J'avais prié, je croyais déjà avoir cette école et je ne l'ai pas eu. Si on a un tant soit peu d'honnêteté intellectuelle, le résultat est sans appel : ce qu'il y a dans la Bible est faux. J'étais très déçu - non pas tant de ne pas avoir eu l'école - parce que mon monde s'écroulait. Je croyais en un Dieu bien-veillant. J'étais désormais seul dans un monde absurde.

Or deux mois après, j'ai eu une autre école d'informatiques. Beaucoup moins côté. Mais qui me convenait tellement mieux. Sur la Côte d'Azur ! bien mieux que la région parisienne. Et surtout, tout ce qui m'est arrivé dans cette école, correspondait à ce que j'avais ressenti dans ma prière. Mais en beaucoup mieux. Seul le nom de l'école changeait. Mais tout correspondait tellement, que le résultat est sans appel si on a un tant soit peu d'honnêteté intellectuelle : Dieu existe et il répond à nos prières. J'avais un frisson qui ma parcourait le corps - et j'ai encore ce frisson en écrivant ces lignes - : c'est le frisson de Pierre qui s'écrit : "Eloigne-toi de moi Seigneur car je suis un homme pêcheur." Dieu existe et il me prend en considération. Pour la première fois de ma vie, ce n'était pas quelque chose d'intellectuel. C'était vécu. C'était le vraie vie : la mienne, concrète. Sentiment de joie, sentiment de plénitude, mais aussi sentiment, je ne sais pas, ce frisson... Sentiment d'être vivant, pour de vrai, rien à voir avec un orgasme qui ne contente que le corps, rien à voir avec l'émerveillement théologique qui ne contente que l'esprit, rien à voir avec le saisissement de la beauté qui ne contente que l'âme. Tous ensemble, corps, le frisson, esprit, la perception de Dieu, âme, ma vie compte, s'éveillent à l'unisson en direction de leur créateur dans un grand Merci mais aussi dans une repentance : Je n'ai pas cru en Toi alors que Tu m'as exaucé encore mieux que ce que je pensais malgré le fait que je T'ai jeté en cours de route.

Désormais, je sais que je peux prier Dieux, qu'il suffit d'être patient. Dieux me répondra toujours. Pas forcément dans le délai que j'aimerais. Pas forcément de la façon que j'imagine. Mais il me répond toujours, toujours, toujours.... Désormais je sais - je ne crois pas, je sais, de manière expérimentale si j'ose dire - Dieux est Emmanuel.

mercredi 14 juillet 2010

L'art de prier 7

Voici d'autres passages du sermon sur la montagne qui évite le décalage entre le cœur exprimant la foi et la bouche exprimant la pensée consciente. Vous allez voir, c'est précepte sont souvent vu comme des obligations morales, comme un effort à accomplir vis-à_vis des autres. Or dans votre intérêt à avoir une foi pure et saine (n'oubliez pas "il vous est fait selon votre foi"), ces conseils sont utiles.

"Vous avez entendu qu'il a été dit aux ancêtres : Tu ne tueras point ; et si quelqu'un tue, il en répondra au tribunal. Eh bien ! moi je vous dis : Quiconque se fâche contre son frère en répondra au tribunal : mais s'il dit à son frère : "Crétin !", il en répondra an Sanhédrin ; et s'il lui dit : "Renégat !", il en répondra dans la géhenne de feu." (Mt 5, 21 - 22)

Traiter quelqu'un de crétin serait donc plus grave que le tuer ! Pour vous, oui. Car si vous entretenez des pensées de colère dans votre cœur, votre foi est colère et il vous est fait selon votre foi. Il vaut mieux se réconcilier et traiter à l'amiable la cause de dispute avec son frère.

Autre passage : "Quand vous jeûnez, ne vous donnez pas un air sombre comme font les hypocrites : ils prennent une mine défaite, pour que les hommes voient bien qu'ils jeûnent. En vérité je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, pour que ton jeûne soit connu, non des hommes, mais de ton Père qui est là, dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra." (Mt 6, 16-18)

Quelqu'un qui prie ou fait une action religieuse pour se faire remarquer a en fait dans son cœur la pensée suivante : "Que les hommes voient à quel point je suis un type saint." Peu importe ce que dise les lèvres. Nous sommes en pleine hypocrisie. Et comme nous l'avons vu depuis le début : hypocrisie = ça sent le roussi. Effectivement c'est mal barré pour cet homme. En effet, comme vous commencez sûrement à en avoir l'habitude : "il vous est fait selon votre foi." Et quelle est la foi de cet homme : "que les hommes me jugent encore et encore et toujours." Cet homme vivra en permanence dans la peur de mal faire, dans la peur d'être mal vu, dans la peur d'être déshonoré. Et comme il lui est fait selon sa foi, il y aura de plus en plus de personnes qui le harcèleront. En fait, par cette attitude il offre son intimité à n'importe qui. Il se prostitue. Il permet à son sanctuaire intérieur de se laisser bafouer, envahir, piétiner. Et il serait loin d'être heureux en paix. J'en sais quelque chose, je suis passé par là. Pas sur le plan religieux, c'était sur le plan professionnel où je priais pour que tout le monde dans mon travail voit à quel point j'étais un type génial. Mais au final, le résultat est le même. Il m'a été fait selon ma foi. J'ai été harcelé. Et cela a cessé lorsque j'ai compris que le problème n'était pas les autres mais moi. Tant que je me "prostituais" à eux, ils pouvait me violer. J'étais harcelé car harcelable. C'était même pire : par ma prière je criais à mes collègues : "Harcelez-moi !" Mais là nous entrons déjà dans mon parcours personnel sur ma façon de pratiquer l'art de la prière. Parcours dont je vais maintenant parler car je pense que vous avez compris maintenant quelle est ma vision de la prière et qu'il est temps d'y arriver.

Dans ce parcours, je tenterais de dire tout depuis mes débuts aux prières peu louables jusqu'à ce passage étrange qui sonne faux au milieu du sermon sur la montagne, ce passage qui semble casser la belle logique de ce sermon, ce passage qui est le Notre Père, ce passage qui en est vraiment un. Après dix ans à errer à travers les passages du sermon sur la montagne, je crois que le but de ce sermon est bien de nous amener à ce passage qu'est le "Notre Père". Il m'a fallu dix ans pour accepter à l'emprunter, mais maintenant je m'y jette corps, âme et esprit. Et je veux vous en parler car j'ose le dire : grâce à ce passage je vis déjà un peu dans le royaume de Dieux.

dimanche 4 juillet 2010

L'art de prier 6

Voyons maintenant un autre extrait du sermon sur la montagne : "Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'en parlant beaucoup ils se feront mieux écouter. N'allez pas faire comme eux ; car votre Père sait bien ce qu'il vous faut, avant que vous le lui demandiez." (Mt 6, 7-8)

Voilà un passage plus difficile. N'est-il pas en contradiction avec ce qui a été vu précédemment, à savoir que la cause de tout c'est l'idée entretenue dans l'esprit ? Et là, l'Art nous recommandent de ne pas "rabâchez". Autrement dit de ne pas entretenir l'idée. La loi de cause à effet de la prière ne tiendrait-t-elle que dans certains cas ? En fait si. Elle tient. Et même très bien. Toujours et partout. Ce que nous dit l'Art c'est qu'il ne faut pas entretenir l'idée "dans nos prières". Autrement dit, à partir du moment où nous avons la connaissance de cette loi libératrice merveilleuse du monde "il vous est fait selon votre foi", nous ne devons pas volontairement entretenir l'idée de ce que nous cherchons dans le but qu'il nous soit fait selon notre foi. Pourquoi ? Rappelez-vous, au début de cette série d'articles, je vous ai dit que ce qu'il arrivait c'était ce qui était réellement pensé dans le cœur et non ce que les lèvres murmurent. Car la voilà notre foi : notre foi c'est l'ensemble des pensées de notre cœur et non pas nos pensées conscientes qui risquent de ne pas être ajustées à notre cœur. Or pour quelqu'un qui rabâche dans la prière, que dit son cœur ? Il dit : "Cette chose je ne l'ai pas." Et ben oui ! Si vous l'aviez, vous ne la demanderiez pas ! Et comme il vous est fait selon votre foi... pas besoin de vous faire un tableau. Pour les sceptiques, un petite expérience que nous avons tous faite et que nous referons encore tous sûrement. Quand vous avez perdu un objet et que vous le cherchez, vous ne le trouvez pas. Plus tard, il vient à vous alors que vous n'y pensez plus. Pourquoi ? Tant que vous le cherchez, la pensée de votre cœur est : "Cet objet me manque." Et comme il vous est fait selon votre foi. Et quand vous n'y pensez plus ? Nous abordons ici une seconde loi de la nature. "Votre Père sait bien ce qu'il vous faut, avant que vous le lui demandiez." Naturellement l'objet perdu vient vers vous sans faire le moindre effort car vous en avez besoin. Cette seconde loi est comme la première, comme pour toutes les lois physiques, elle s'applique aussi bien pour les bons et pour les méchants. Là seule chose qui peut la perturber, est la première loi, qui est prioritaire en quelque sorte : "il vous est fait selon votre foi." Donc si votre foi est qu'il vous manque ce dont vous avez besoin, ce besoin vous manquera. Rien de magique là-dedans, que de la logique élémentaire.

Ainsi, bien prier n'est pas si simple. Pas parce que c'est compliqué, mais parce qu'il y a un ennemi. Je crois qu'il apparaît clair à tous à ce stade que cet ennemi est tout ce qui sème à notre insu dans notre cœur des pensées contraire à nos besoins pour être pleinement vivant.

Voyez comment sans faire de théologie, mais uniquement à partir de notre désir élémentaire de vie, nous en sommes venu à découvrir l'ennemi de ce monde. Vous comprenez pourquoi quelqu'un qui demande la santé dans la prière continue d'être malade. Non pas qu'il ne lui soit pas fait selon sa foi, mais parce qu'un ennemi perverti sa foi. Et moi-même si je suis exaucé des fois, j'ai d'autre prières sans réponse. Je sais que je ne fais pas ce qu'il faut pour (en particulier je rabâche, je sais qu'il ne faut pas, mais je ne peux pas m'y empêcher.) Voilà l'œuvre de notre ennemi. Et dans le sermon sur la montagne, l'Art donne des préceptes pour éviter d'avoir un cœur déphasé de la bouche, des préceptes pour déjouer les pièges de l'ennemi. Ne pas rabâchez en est un. Nous venons de voir pourquoi. Nous allons continuer notre cheminement en voyant d'autres préceptes exposés dans ce sermon sur la montagne pour éviter cette hypocrisie cause de tous nos maux.

mercredi 30 juin 2010

L'art de prier 5

"Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel : là, point de mite ni de ver qui consument, point de voleurs qui perforent et cambriolent. Car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur." (Mt 6, 19-21).

Ce passage peut d'interpréter comme : "Ce qui compte n'est pas ce que vous avez matériellement, car ce que vous avez matériellement n'a pas le pouvoir de durer en lui-même. Chaque jour de la vie le montre : catastrophe, accident, crise de toutes sortes. Ce qui fait que les choses durent c'est que ces choses sont entretenues dans votre esprit en vertu de loi de cause à effet de la prière. Ainsi dire que ce qui compte n'est pas ce que nous avons matériellement n'est pas un déni de l'abondance matérielle, c'est dire que ce qui compte c'est la cause de l'abondance matérielle qui elle n'est pas matérielle."

Cette parole n'est-elle pas elle aussi une bonne nouvelle comme aucune autre ? En connaissant la cause des choses, plus rien ne vous manquera et la bonne nouvelle c'est que cette cause vous la maîtrisez puisque c'est l'idée entretenue dans votre esprit. Autre conséquence merveilleuse : je n'ai plus besoin d'être méchant envers autrui car je sais (je ne crois pas, je sais) que je manquerai de rien. Plus de raison d'être jaloux. Et ainsi cette nouvelle laissée par Jésus me rend bon. Elle ne me rend pas bon par obligation morale (hou ! la mauvaise bonté qui pave l'enfer), elle me rend bon car je suis dans la joie de la surabondance. Cette bonté est la bonté des saints. Un Saint Martin de Tours laisse son manteau à un pauvre nu car il connaît bien cette loi et sait que son manteau ne lui manquera jamais. Un Saint François d'Assise choisi la pauvreté n'ont pas par masochisme, ni par un état d'esprit : "Dieu accueille au Paradis ceux qui se seront mis volontairement en position d'en chier", mais par plaisir de recevoir chaque jour de Dieu ce qu'il lui faut pour vivre. Et me direz-vous, pourquoi ne vivez pas une vie pauvre comme Saint François d'Assise ? Je vous répondrai : parce que nous sommes chacun de notre espèce propre et que nous n'avons pas les même besoins pour nous épanouir. Un muguet a besoin de beaucoup d'eau, pas l'olivier. Cela ne m'empêche pas de savoir que c'est la foi qui est la cause de toute mon abondance. Comme le dit l'Art : "Il vous est fait selon votre foi." Voilà en résumé superbement bien dit la loi de cause à effet de la prière. C'est grâce à cette loi que ma femme et moi nous sommes installé là où nous sommes parce que l'endroit nous plaisait alors que je n'avais pas d'emploi à cet endroit car je savais qu'il m'est fait selon ma foi et ma foi c'était que j'aurais un travail à cet endroit. Et j'ai effectivement eu un emploi à cet endroit. Cette loi je l'utilise aussi pour élever mes enfants. Ma femme et moi pensons que pour le bien-être des enfants, il vaut mieux une personne au foyer. Ma femme est donc mère au foyer. Un salaire de moins. Chaque mois, mon salaire est dépensé jusqu'au dernier centime. Ce n'est pas grave. Il nous est fait selon notre foi et nous ne manquons de rien. Nous recevons tout ce qu'il faut de cadeaux au moment opportun. Mon salaire augmente au moment opportun. Voyez comme cette bonne nouvelle de l'Art rend libre. Et j'espère que vous appréciez le fait que je ne joue pas sur les mots, sur un quelconque allégorie de la liberté spirituelle. Je parle d'un comportement libre dans notre monde ici et maintenant.

La richesse n'est pas un défaut en soi : ce n'est pas mal que d'être riche. Le problème c'est qu'un riche compte sur sa richesse pour s'en sortir, or sa richesse passera si la source de sa richesse n'est pas sa foi. Or comment en comptant sur sa richesse peut-on accéder à la foi ? En effet, la foi ne grandit que si on s'en sert. Ainsi la richesse vue comme source de tout constitue un cercle vicieux, alors que la foi vue comme source de tout constitue un cercle vertueux qui mène à la richesse en plus de tout le reste que la richesse ne peut offrir : santé, joie, famille, amis, travail épanouissant et le plus sublime de tout : l'adoration de Dieux. Mais ce dernier point, j'ai mis longtemps à le comprendre. Nous y reviendrons.

lundi 28 juin 2010

L'art de prier 4

Avant d'aller plus loin dans la description de mon expérience personnelle, pour bien vous faire comprendre ma façon de voir la prière, je vais procéder à d'autres interprétations de certains passage du sermon sur la montagne. Comme je l'ai écrit tantôt, je ne vais pas répéter ce que tout le monde peut trouver dans la littérature. Je vais le faire uniquement pour donner l'idée générale pour ceux - et c'est bien normal - qui aurait autre chose à faire que de chercher à l'aveugle sans trop savoir quoi chercher d'ailleurs.

1) Nous avons déjà vu : Les béatitudes peuvent s'interpréter comme "vous qui êtes dans la merde, ce n'est pas une fatalité, écoutez la suite, je vais vous montrer comment en sortir !"

2) "Vous avez entendu qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent. Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu'un te donne-t-il un soufflet sur la jour droite, tends-lui encore l'autre ; veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau; te requiert-il pour une course d'un mille, fais-en deux avec lui. A qui te demande, donne ; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos." Ce passage (Mt 2, 38-42) peut s'interpréter comme : "Aucune personne - absolument aucune - n'a le pouvoir de faire votre malheur. C'est uniquement en réagissant de façon défensive envers une personne que vous lui octroyer le pouvoir de vous faire du mal. Et c'est vous seul qui lui donnez ce pouvoir sur vous, personne d'autre. Au contraire, si vous considérez que l'autre n'a aucun pouvoir de malheur sur vous, vous pouvez bien faire ce qu'il vous demande en étant persuader que de toute façon vous allez vers votre bonheur. En vertu de la loi de cause à effet de la prière, effectivement ce qu'on vous demande ne vous gênera pas le moins du monde. Par contre, si vous vous crispez, la loi de cause à effet de la prière fera que cette personne aura pouvoir pour vous faire beaucoup de malheur." N'est-ce pas là une merveilleuse nouvelle ? Ne peut-on pas dire que cette parole de l'Évangile vous a libéré de toutes les servitudes que d'autres tentent de faire peser sur vous.

A bientôt pour de nouveaux passages tout aussi vivifiant.

lundi 14 juin 2010

L'art de prier 3

En effet, que venais-je de découvrir ? Comme je l'ai dit il s'agit de procéder à une lecture du Sermon sur la montagne selon un certain point de vue (attention point de vue qui n'est pas le seul valable, les Evangiles acceptent-ils seulement un nombre fini de point de vue ?). Avec ce point de vue, les béatitudes signifient "vous qui êtes dans la merde, ce n'est pas une fatalité, écoutez la suite, je vais vous montrer comment en sortir !" Si la prière est la pensée réellement entretenue dans le cœur et l'esprit (et non pas la pensée que nous croyons ou que nous voulions qui soit entretenue), la clef de ce point de vue s'est de considérer que la prière est efficace pour attirer vers le sujet le contenu de sa prière. Ce point de vue considère la loi de la prière comme une loi scientifique. De même que deux masses s'attirent mutuellement en vertu de la loi de la gravitation, une prière attire près du sujet le contenu de celle-ci en vertu de la loi de la prière. Et comme toute loi de la nature, elle vaut pour tous, bon ou méchant - cherchez, l'égalité bon / méchant est clairement dit dans le sermon sur la montagne -. Ainsi s'il y a des méchants qui mènent la belle vie, c'est que leurs prières sont remplies de pensées bonnes vis-à-vis d'eux-même - et peut-être même inconsciemment-, alors que s'il y a des bons qui souffrent, c'est que leurs prières sont remplies de pensées de souffrance vis-à-vis d'eux-même - et là aussi peut-être de façon inconsciente -. Car la prière n'est pas l'exclusivité des croyants, tout le monde prie, mais à l'image de Monsieur Jourdain qui disait de la prose sans le savoir, l'immense majorité des gens prient sans le savoir. De même, il y a des gens qui croient prier alors que le contenu de leur prière réelle est différent de ce qu'ils disent dans leur soi-disante prière. A la fin du discours sur la montagne, ne trouvons-nous pas "Ce n'est pas en me disant : Seigneur, Seigneur, qu'on entrera dans le Royaume des Cieux" ? Et Jésus ne me-t-il pas en garde contre l'hypocrisie - : la différence entre ce qui sort de la bouche et ce qui sort du cœur.

Comme je l'ai déjà dit mon but n'est pas d'enseigner l'art de prier à la place de l'Art lui-même. En avançant dans mon cheminement, je me suis rendu compte qu'il existe énormément d'ouvrage qui aborde la prière de ce point de vue. Mon but n'ai pas de les reprendre, mais d'expliquer mon expérience personnelle. Pourquoi ? Car je pense qu'elle est précieuse comme toute les expériences personnelles. En effet, je suis le seul à connaître mon expérience personnelle et donc le seul à pouvoir l'écrire. Alors que pour l'expérience collective, il y a des gens plus doués que moi qui s'en chargeront.

dimanche 13 juin 2010

L'art de prier 2

Vous me direz : "Comment ! tu ne retiens pas le nom du livre qui a changé ta vie !" Je vous répondrai : "Ce livre a changé ma vie dans le sens où il la mise sur un chemin qui a changé ma vie. Mais ce qui compte c'est ce qu'il y a au bout du chemin. C'est un peu comme si vous aviez changer de pays : vous connaissez le nom de votre nouveau pays, mais vous ne connaissez pas le numéro de toutes les routes que vous avez empruntées et encore moins du numéro du premier échangeur autoroutier."

Voilà, ce livre c'est l'échangeur qui m'a permis d'emprunter la route qui change ma vie (et oui, j'y suis encore - et heureusement).

Qu'y a-t-il dans ce livre ? Ou plutôt, qu'est-ce qui a fait "tilt" pour moi ?

L'auteur part d'un constat, épineux pour qui croit en un Dieu juste, bon et bienveillant : il y a des gens biens qui souffrent comme des damnés et des salauds qui ont la belle vie. L'auteur prétend avoir trouver la réponse (je lui laisse sa prétention, mais cela a aiguiser mon envie de lire ce livre.) Et la réponse, selon ce cher Docteur, est que la cause d'un évènement qui nous arrive trouve son origine dans les pensées entretenues par chacun des sujets pensant que nous sommes. A ce stade, je me suis dit : "En voilà un qui réinvente la méthode Coué". Et pour ce cher Docteur - pas Coué, l'auteur de mon échangeur routier - toute pensée entretenue dans l'esprit est une prière !

Aïe, aïe aïe, dans quoi je suis tombé ? J'étais même étonné que mon grand-père si rigoureux en terme de religion puisse avoir (au moins) un tel livre. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. L'auteur avoue qu'il n'a rien inventé, qu'il ne fait qu'expliciter avec le découpage actuel de conscient et de subconscient ce que quelqu'un a déjà dit mais autrement puisque ces deux concepts étaient inconnus à l'époque. Et ce quelqu'un n'est pas moins que Jésus Christ.

A cet auteur de s'appuyer sur l'évangile pour étayer ces dires. Après lecture, je dois vous avouer, que l'auteur ne me semble pas avoir totalement faux. Pourtant je partais avec un à priori négatif. Je n'ai plus ce livre sous la main, l'auteur fait référence à des passages différents mais ce que j'en ai retenu et de mes lectures a posteriori des évangiles me font dire que le premier sermon sur la montagne dans l'Evangile de Saint Mathieu peut être lu en entier dans cette perspective. Je dois avouer que le résultat est bien plus décapant qu'un vague commentaire béni oui oui.

Vous voulez un exemple : commençons par le commencement : les béatitudes. Si je résume, il y est dit, décliné selon différentes sauces qui ont une saveur pour les lecteurs de l'époque : "Heureux ceux qui sont dans la pire panade, ils vivront un retournement." Et les béatitudes ne sont "que" le commencement du premier sermon sur la montagne. Si je m'efforce d'oublier tout le dolorisme qu'on a tendance à faire dégouliner autour de ce texte - pour le Jésus que je perçois à travers les Evangiles, être dans la panade n'est pas être dans une situation bonne - et si je n'oublie pas que ce texte n'est "que" l'introduction, les béatitudes ne peuvent pas dire autre chose que "vous qui êtes dans la merde, ce n'est pas une fatalité, écoutez la suite, je vais vous montrer comment en sortir !" La réponse pour en sortir, nous y reviendrons, sera la prière.

Voilà comme je suis entré dans la prière : pas par une vague berceuse tellement édulcorée qu'elle en devient écœurante, mais parce que j'avais des problèmes concrets et que je considérais que l'attente d'une réponse après ma mort relevait du foutage de gueule.

samedi 12 juin 2010

L'art de prier 1

Un évènement anodin qui a changé ma vie. J'en suis sûr maintenant, cet évènement n'était pas le fruit du hasard. J'ose le dire, l'Art était à l'œuvre. A la mort de mon grand-père, ma mère me demande si je veux jeter un coup d'œil aux livres de celui-ci avant qu'on ne les bazarde je ne sais trop où. Je refuse. Je n'ai aucune idée des livres que possède mon grand-père et je n'ai pas envie d'aller retourner mettre les pieds dans son ancien appartement de Flamina ZUP Nord de Clermont-Ferrand situé dans une tour en cours de désaffection pour démolition prochaine.
Ma mère s'apprête à partir. Et je ne sais pas pourquoi, je change d'avis. Après tout je trouverais peut-être quelque chose. Mon grand-père s'intéressait à beaucoup de choses. C'était également un catholique extrêmement croyant. Trop traditionaliste à mon goût. C'est pourquoi je pensais ne rien trouver qui puisse m'intéresser. Mais bon, j'avais le sentiment que si je n'y allais pas, j'allais louper quelque chose. Et effectivement c'est ce qui s'est produit.

J'ai trouvé un livre et un seul - le choix se faisant uniquement sur la base du titre - : je n'ai plus le titre exact, ça ressemblait à "Libérer la puissance du subconscient", l'auteur devant avoir un nom approchant Docteur Murphy. A l'époque, je m'intéressais à la sophrologie. Ce titre m'a plu. Je n'aurais jamais imaginé que mon grand-père puisse avoir un tel livre. Je l'ai ouvert, je l'ai lu et ma vie a fondamentalement changé.

jeudi 10 juin 2010

L'art 5

Parmi les œuvres plus importantes, qui sont nombreuses et chacun à sa préférence, je vais en citer une qui me tient particulièrement à cœur. Il s'agit d'une œuvre qui est un art à elle seule. Cette œuvre c'est l'art de prier. Je ne parle pas de n'importe quelle façon de prier. Je parle de l'art de prier qui nous a été enseigné par l'Art lui-même. Pour mon cœur cet enseignement est un véritable chef d'œuvre. En effet, pour moi, cet enseignement a été vécu. Voilà déjà un tour de force extraordinaire. De même que la Joconde suit des yeux son observateur, l'enseignement de l'art de prier fait par l'Art a toujours suivi mon cœur. Corolaire chacun le vit différemment. Mais du coup, chacun le vit. C'est un enseignement vivant. Mon but n'est pas de faire un enseignement sur l'art de prier à la place de l'Art lui-même - ce serait ridicule je vous renvoie vers l'Art pour recevoir son enseignement -, mais j'ai envie de vous dire en quoi cette enseignement fut réellement vécu - pour vous dire que lorsque je dis cela il ne s'agit pas de verbiage. C'est vrai que l'art de prier est beau.

lundi 7 juin 2010

L'art 4

Puisque le Messie est l'Art, il faut nécessairement qu'il laisse des œuvres d'art surpassant toutes les autres. Et c'est le cas. Je vais commencer par citer deux œuvres "tape à l'œil". Ce ne sont pas les plus profondes : je veux dire qu'elles ne sont pas essentielles pour comprendre l'Art, on pourrait sans passer. Mais déjà, le génie employé à la réalisation de ces à-côté, ces œuvres de rien, fait frémir à l'idée de ce qu'il est possible à l'Art lors de la réalisation d'une œuvre maîtresse. Première œuvre : le suaire de Turin, seconde œuvre : les reliques de Lanciano.

vendredi 28 mai 2010

L'art 3

L'art a commencé par être religieux. Ce premier art n'a pas permis à l'artiste d'échapper à l'offrande de vie humaines à ses divinités. Alors son art est devenue foi au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Cela ne lui pas a pas permis d'échapper au massacre de populations. Alors son art est devenue partage prôné par les Prophètes de cette foi. Cela ne lui a pas permis d'échapper à la mise à mort du Messie. Alors l'Art s'est parfaitement réalisée en ce Messie, Notre Seigneurs, Jésus Christ vainqueur de la mort. Le Messie est un artiste certes, mais il est l'Art : là où tout les autres amoureux de l'éternité sont des artistes.

dimanche 16 mai 2010

L'art 2

Toutefois, cette première culture n'a pas permis à l'homme d'échapper à la sécheresse, alors sa culture est devenue irrigation. Cela ne lui a pas permis d'échapper à la maladie. Alors sa culture est devenue médecine. Cela ne lui a pas permis d'échapper au froid de l'hiver. Alors sa culture est devenue urbanisme. Cela ne lui a pas permis d'échapper aux angoisses de la nature. Alors sa culture est devenue sciences. Cela ne lui a pas permis d'échapper à l'absurdité de la vie qui débouche toujours sur la mort. Alors sa culture est devenue éternité. Voilà la naissance de l'art : la culture la plus aboutie de l'espèce humaine : la culture de l'éternité. L'homme qui considère l'éternité est un homme certes, mais un homme artiste: là où tout les autres hommes sont des hommes culturels.

jeudi 13 mai 2010

L'art 1

Les sciences biologiques ont raison : l'homme est un animal. Pourtant, nous le sentons tous il est fondamentalement différent de tous les autre animaux. Cette différence fondamentale ne serait-elle pas la culture ? L'homme est un animal certes, mais un animal culturel : là où tout les autres animaux sont des animaux naturels. Les animaux naturels souffrent de la nature, ils souffrent et meurent mais ne se révoltent pas. Or l'homme se révolte. Il souffre et meurt, mais se révolte devant cette nature hostile où tout fini par retourner à la poussière. Alors l'homme a inventé - à moins qu'il ne l'ai reçue en héritage - la culture. Au moins, grâce à la culture, il s'est mis à l'abri de ne pas trouver de gibiers ou d'arbres fruitiers.

lundi 10 mai 2010

Histoire de comble 3

Je répondis au Seigneurs : "Mon Dieux, c'est vrai je suis ton ami ! Je l'ai si souvent attendu, pourtant, jusqu'à maintenant c'est comme si je ne m'en étais jamais rendu-compte. Ainsi donc, j'ai la chance de faire partie des amis de Dieux. Y a-t-il un meilleur ami ? Non, je ne crois pas. Et pourtant, sans fausse modestie, je crois que je ne suis pas meilleur qu'un autre Ceci n'est pas une chance, c'est un cadeau offert à tous et pourtant tous ne te connaissent pas. Le monde ne te connais pas. C'est un peu comme un cadeau offert à tous, mais pratiquement personne n'a reçu de prospectus. Mon Dieux, ne te fâche pas contre moi, garde-moi comme ami si j'ose te faire remarquer : quel drôle de cadeau : certes gratuit mais pour lequel la manifestation n'est réellement pas évidente."
Alors ce passage de l'écriture s'imposa à mon esprit :
Du moment qu'ils n'écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts, ils ne seront pas convaincus. (Lc 16, 31)

Histoire de comble 2

Alors je dis à Dieux : "Mon Dieux, que puis-je faire ? Comment pourrai-je multiplier ce que j'ai reçu ? J'ai reçu la plénitude : comment faire plus ? Faut-il donc que ce que j'ai reçu me perde ? Aurait-il mieux fallu pour moi que je ne reçoive jamais le Corps du Christ ? Aurait-il mieux fallu que j'ignore tout ? "Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'aura rien préparé ou fait selon sa volonté, recevra un grand nombre de coups. Quant à celui qui, sans la connaître, aura par sa conduite mérité des coups, il n'en recevra qu'un petit nombre." (Lc 12, 47-48a). Alors ce passage de l'écriture s'imposa à mon esprit : 
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître (Jn 15, 15).

dimanche 2 mai 2010

Histoire de comble 1

Dieux est la source de tout bien, de tous les biens. Il nous comble de tout et lui seul peut le faire : il est l'Incomblable. Et moi, Ludovic, petite créature de Dieux, je voudrais porter pour lui des fruits qui lui fasse plaisir. Qu'est-ce que cela pour l'Incomblable ? Alors je lui dit : "Mon Dieux, je t'offre ma vie, mon corps, mon âme, mon esprit pour que tu en fasses un chef d'œuvre qui soit pour toi un comble de joie." Qu'est-ce que cela pour l'Incomblable ? Quel est le prétentieux qui avec ses moyens finis voudrait combler ce qui ne peut l'être. Seul le Combleur peut combler l'Incomblable. Et le Combleur s'est offert à sa créature afin que sa créature en l'offrant à son tour à l'Incomblable réalise son rêve d'être joie pour son Créateur. Alors je dis : "Mon Dieux, rend moi bien creux, pour recevoir pleinement le Corps de ton Fils afin de mieux pouvoir te l'offrir lorsque je te verrais en face ; ce cadeau-là sera toute ma joie." Alors ce passage de l'écriture s'imposa à mon esprit :
Car il en est comme d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens et à l'un il donna cinq talents, à l'autre deux, à l'autre un ; à chacun selon sa force particulière, et il partit. Mais celui qui en avait reçu un, s'en étant allé, creusa dans la terre, et y cacha l'argent de son seigneur. Or, après un long temps, le seigneur de ces serviteurs vient, et il règle compte avec eux. Celui qui avait reçu un talent dit : Seigneur, je suis allé, et j'ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. Mais son seigneur lui répondit : Méchant et paresseux serviteur, il te fallait donc porter mon argent aux banquiers, et à mon retour j'aurais retiré ce qui est à moi avec l'intérêt. Et jetez le serviteur inutile dans les ténèbres de dehors ; là seront les pleurs et le grincement des dents. (Mt 25, 14-15.18-19.24a.25b.26a.27.30)

Quelle est la différence entre un agnostique et un mystique ?

Un agnostique est comme un commercial d'une fabrique de chaussures qui est envoyé au cœur de la brousse africaine. Arrivé sur place, il téléphone à son patron et lui dit : "Patron, faites-moi revenir dard-dard, là-bas les gens marchent pieds nus, nous n'avons aucun marché."

Un mystique est comme un commercial d'une fabrique de chaussures qui est envoyé au cœur de la brousse africaine. Arrivé sur place, il téléphone à son patron et lui dit : "Patron, c'est absolument génial, là-bas les gens marchent pieds nus, nous avons un super-marché."

samedi 1 mai 2010

Réflexion

En tant qu'être humain, je suis un esprit incarné.  Esprit et corps me font. Je n'ai pas un corps. Je suis un corps. Je n'ai pas un esprit. Je suis un esprit. Et pour unir le tout, je n'ai pas une âme, je suis une âme.  Or, je suis vivant aussi - d'une vie que je tiens de Dieux l'UN, Père, Fils et Saint-Esprit. Cette vie que je tiens de Dieux, l'UN, fait de moi un un. Ainsi, créé par Dieux à son image, je suis un, esprit, corps et âme. Et si quelqu'un veut opposer l'un de ces éléments contre les deux autres, il veut me faire perdre mon unité, bref, il veut me tuer. Ainsi la beauté du corps n'est pas moins importante que la beauté de l'esprit ou que la beauté de l'âme - ni plus importante d'ailleurs -. Certes, la beauté est affaire de goût. Je peux être beau pour une seule personne et moche pour toutes les autres. Ceci est vrai aussi bien pour le corps, que pour l'âme et l'esprit. De même qu'il n'y a pas qu'une façon d'être un beau corps, il n'y a pas qu'une façon d'être une belle âme ou un bel esprit. En tout cas, dans ma voie spécifique, je m'y engage pour accomplir en moi cette beauté selon mon espèce. Et pour mon cas particulier, je m'y engage en mettant une chemise repassée , un gilet "garçon café" et une cravate serrée presque tous les jours.

jeudi 7 janvier 2010

3


Alors nos Seigneurs, Jésus Christ [IHVH], me dit : « Ludovic, tu acceptes de t’en remettre à moi, alors je vais m’occuper de toi. Voici que les égyptiens vont s’embourber dans le sable, ils seront coincés au moment où la mer se refermera sur eux. Ils seront engloutis et périront. Pour ce qui te concerne, je viendrai te chercher sous les eaux et te ramènerai sur la terre ferme du côté libre. Ni rien, ni personne, de visible ou d’invisible ne t’empêchera plus de nous adorer, vos Créateurs, le Père [IHVH], vos Sauveurs, moi, le Fils [IHVH], vos Défenseurs, l’Esprit Saint [IHVH], vos Dieux, L’UN [IHVH] ».
Alors je réponds : « Je suis plein de reconnaissance, mon Seigneurs. Je te remercie de m’offrir ton pardon. Je m’offre à ta parole.»

lundi 4 janvier 2010

2


Je suis totalement impuissant. Mes mains sont croisées dans mon dos solidement attachées par une corde. Cette très longue corde entrave aussi mes bras maintenus plaqués contre mon corps. Elle lie également mes deux jambes l’une contre l’autre depuis les cuisses jusqu’aux chevilles. Cette corde est extrêmement serrée et me fait souffrir. Mais ce qui me fait le plus souffrir ce n’est pas d’être ligoté de la sorte. C’est d’avoir les yeux bandés car je ne peux plus regarder mon objectif. Si je me suis fait capturer, c’est uniquement de ma faute. Tant que je gardais les yeux fixés sur ma volonté d’être libre pour adorer, Nos Seigneurs, L’UN [IHVH], je traversais le camp ennemi sans encombre. Or j’ai regardé à côté, librement.
Erreur fatale ! Cela a suffit à ma chute. Après avoir volontairement regardé ailleurs, je ne suis plus libre de regarder où je veux. Si je pouvais regarder à nouveau vers mon objectif, Nos Seigneurs, L’UN [IHVH], viendrait me relever. Mais je ne suis plus libre de porter mon regard où je veux.

A ce moment, ne sachant que faire, ne pouvant rien faire, je me souviens - ou je découvre je ne saurais dire – qu’il y a une parole à l’intérieur de mon corps. Cette parole a la faculté de créer tout ce qu’elle dit. Un jour, cette parole a dit : « Que la lumière soit ». Et la lumière fut. Un autre jour, elle a dit : « Que paraisse la terre ferme » et la terre ferme est apparue. Cette parole à l’intérieur de mon corps est le Corps et le Sang de Nos Seigneurs, Jésus Christ [IHVH], reçus quand j’ai communié.
Alors je m’adresse à cette parole par laquelle tout c’est fait : « J’aurais pu dire : je franchis le camp ennemi sans encombre et je parviens de l’autre côté, libre. Seulement, je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas pu le dire. Il a fallu que je raconte une histoire de chute et d’échec. Ce n’est pas ce que je voulais dire au départ, mais c’est finalement ce j’ai dit. Alors, je m’en remets à toi, parole créatrice. Raconte la fin de l’histoire pour moi. Moi je ne peux pas raconter ce que je voudrais raconter. Alors sois l’écrivain de ma vie. Je m’en remets à toi, tu es ma seule issue. »

samedi 2 janvier 2010

1


Je vivais en sécurité grâce à Nos Seigneurs, L’UN [IHVH]. Je priais, il exauçait mes prières. Or un jour, Nos Seigneurs, L’UN [IHVH], me dit : « Ludovic, n’es-tu pas fatigué de prier sans cesse pour ta sécurité ? Tu crois vivre en paix grâce à moi, or en fait tu passes ton énergie à repousser toutes les attaques dirigées contre ta maison. Tu vis dans un îlot de lumière entouré d’obscurité. Tu passes toute ton énergie à éviter que l’obscurité t’envahisse. Certes, je suis un rempart sûr, mais tu serais bien plus heureux  si tu utilisais ton énergie à me louer plutôt qu’à m’utiliser comme rempart. Alors, voilà ce que je te propose, Ludovic, n’entretient plus ton rempart, quitte ton îlot de lumière et traverse l’obscurité qui te fait si peur. Une fois de l’autre côté de l’obscurité, elle ne t’entourera plus, tu n’aura plus besoin de rempart, tu seras libre pour utiliser ton esprit à m’adorer. »

Je répondis : « Seigneurs, je vais essayer. Mais cela fait tellement longtemps que je te prie pour ma sécurité, ma tranquillité, mon bonheur, pour les miens, mais aussi pour ceux de ma famille, ceux des gens que j’aime et même pour ceux des gens que je n’aime pas que c’est comme un réflexe, c’est comme toute une partie de moi qui fonctionne comme cela. Mais je vais essayer car j’ai confiance en toi. Je sais que je ne serais pas seul dans l’obscurité. Je sais que tu seras mon guide et je crois que tu es un guide sûr aussi sûr que lorsque je t’utilisais comme… . Pardon, Seigneurs, j’ai dit ‘’ t’utilisais ‘’. C’est vrai Seigneurs, pendant toute ces années je t’ai utilisé comme un objet. Un objet dont le mode d’emploi serait de le prier pour qu’il exauce ses désirs. Oh, cela marche bien ! Là n’est pas le problème. Le problème est que jusqu’à ce jour je n’ai pas compris que tu le faisais car je compte pour toi, car j’ai du prix à tes yeux et que tu m’aimes. Alors oui, Seigneurs, j’accepte de traverse l’obscurité, car tu es digne d’être adorer et que je veux être libre pour pouvoir le faire. »

Et je suis parti dans l’obscurité. Physiquement, je n’ai pas bougé d’un pouce. J’ai juste laissé les évènements se dérouler autour de moi sans dire à la moindre occasion : « Oh là là mon Dieux, il m’arrive ça, il m’arrive ça, oh là là, j’ai peur, j’ai peur, aide-moi, viens à mon secours. » Les évènements se déroulaient et je gardais les yeux fixés sur ma volonté d’être libre pour t’adorer. J’étais dans l’obscurité car ne plus prier pour influer sur le cours des évènements, accepter les évènements comme ils sont, quand on a le réflexe de faire le contraire, c’est une véritable mort à ses habitudes, et cela fait peur. Des fois, je me disais : « Tu es maso, Ludovic, tu a la chance de connaître Nos Seigneurs, L’UN [IHVH], il t’aide quand tu l’appelle et volontairement tu ne l’appelle plus. » Mais je gardais les yeux fixés sur ma volonté d’être libre pour l’adorer. Et je me rappelais que lorsque j’appelais Nos Seigneurs, L’UN [IHVH], je le considérais comme un objet utilitaire. Alors je répondais : « Non, tu n’es pas maso. Tu n’as pas abandonné volontairement ton Dieux. Car vouloir être libre pour l’adorer est ta nouvelle prière. Tu comptes encore sur lui, mais cette fois-ci, ta relation avec lui est différente. Elle est plus belle car elle est faite d’amour réciproque. »

Et c’est ainsi qu’au milieu de l’obscurité, je marchais dans la lumière. En gardant mes yeux fixés sur ma volonté d’être libre pour adorer Nos Seigneurs, L’UN [IHVH], je me sentais en paix, réellement, je savais que j’avançais vers la vraie paix, le vrai bonheur. Je savais que tout ce pour quoi je priais auparavant viendrait en plus automatiquement sans que j’aie à m’en soucier. Le bonheur n’était plus la conséquence de ce pour quoi je priais, mais la cause. Mais peut-importe, désormais je ne m’en souciais plus, ce que je voulais c’était être libre pour adorer Nos Seigneurs, L’UN [IHVH]. Je marchais ainsi dans la lumière au milieu de l’obscurité. Je me voyais comme le peuple d’Israël traversant la mer rouge à pieds secs.

Je me sentais devenir invincible. Rien ne serait plus jamais comme avant. Or je n’avais pas encore expérimenté la phrase de Saint Paul : « C’est lorsque je suis fort que je suis faible. » Je me laissais griser et j’en arrivais à oublier que j’étais encore au milieu de la mer et qu’il y avait les égyptiens à mes trousses. Dans ma griserie, mes yeux s’étaient détournés de ma volonté d’être libre pour adorer Nos Seigneurs, L’UN [IHVH].  Je n’y prêtais plus garde et un égyptien m’a attrapé dans son lasso et m’a solidement ligoté à l’arrière de son char.