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vendredi 30 octobre 2009

Action et réaction

Marie a été conçue immaculée afin que le fruit de ses entrailles, le Verbe incarné puisse arriver à parfaite maturation. C'est l'action.

La réaction c'est que ce fruit parfaitement mûr reçu dans nos propres entrailles nous conduit à l'état de pureté de Marie.

mardi 27 octobre 2009

Comment je vis la communion au Corps du Seigneur

A chaque fois que je m'apprête à communier, mon ange gardien est envoyé par Dieux dans le lieu où vient d'être célébrée la messe, à moi, Ludovic, pécheur selon la loi de Dieux. Il entre et me dit : "Réjouis-toi, comblé de grâce, le Seigneur est avec toi." A cette parole je suis troublé, j'ai peur, je ne la mérite pas, et je me demande ce qui va suivre. Et l'ange me dit : "Sois sans crainte, Ludovic ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieux. Voici que tu vas recevoir dans ton sein le Corps de celui qui a pour Nom Jésus. Il est grand, et est appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieux lui a donné le trône de David, son père ; il règne sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin." Mais je dis à l'ange : "Comment cela sera-t-il, puisque je suis pécheur ?" L'ange me répond : "L' Esprit Saint vient sur toi, et la puissance du Très-Haut te prend sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint que tu vas recevoir est appelé Fils de Dieux. Et voici que tous les chrétiens qui ont communié, qui communient ou qui communieront, tes frères, ont reçus, reçoivent ou recevront, eux aussi, dans leur sein ce Corps, eux qu'on considère indignes de prononcer les discours qu'ils prononcent ; car rien n'est impossible à Dieu." Je dis alors : "Je suis le serviteur du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole !" Et l'ange me quitte.

dimanche 4 octobre 2009

Libres propos sur Marc 10, 2-16

Texte (traduction utilisée pour la liturgie célébrée en français dans les Eglises en communion avec l'Eglise de Rome) :

Un jour, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : "Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ?" Jésus dit : "Que vous a prescrit Moïse ?" Ils lui répondirent : "Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation." Jésus répliqua : "C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi. Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme. A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un. Donc, ce que Dieux a uni, que l'homme ne le sépare pas !" De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur répond : "Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère." On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartaient vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : "Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieux est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieux à la manière d'un enfant, n'y entrera pas." Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

Humble inspiration du texte :

Il est possible de découper le texte en 2 partie :
Première partie : avec les pharisiens.
Seconde partie : avec les disciples en privé - Commence à "De retour à la maison..."

Examinons la première partie : Elle est composée d'un mouvement Pharisiens -> Jésus <- Pharisiens -> Jésus. En effet, les Pharisiens posent une question à Jésus. Jésus y répond par une autre question. Les pharisiens y répondent, ils font un retour à Jésus. Cela place la question de Jésus en position centrale. D'ailleurs Marc répète les même termes pour la question et pour la réponse des pharisiens ("permis de renvoyer sa femme"). Cette construction en A B A' signifie que l'important du message se trouve en B. Il faut s'intéresser à cela pour bien pénétrer le texte. Ainsi, de mon point de vue, le point essentiel pour bien comprendre la suite est cette question de Jésus : "Que vous a prescrit Moïse ?" Pour moi, l'essentiel de ce qui est traité dans ce texte, bien au-delà d'une simple question sur le mariage, c'est une question sur la Loi laissée par Moïse. Jésus va devoir prendre position à propos de la validité de la Loi de Moïse. Tout l'enjeu est là. D'ailleurs le texte le laisse supposer dès le début : les pharisiens interrogent Jésus "pour le mettre à l'épreuve". Si la question ne concernait que le mariage, il n'y aurait pas d'épreuve. Or le but des pharisiens est bien de coincer Jésus : soit il s'en tient à la Loi de Moïse, mais alors il est obligé d'admettre qu'il a eu tort d'agir comme il a agit envers les prostitués ou les femmes accusés d'adultère et dont ils prenaient la défense, il est obligé de discréditer lui-même. Ce qui écarte Jésus de leur route car il n'est plus crédible. Soit il ne s'en tient pas à loi de Moïse et dans ce cas, on peut dire ouvertement à l'opinion que cette homme là n'est pas Juif fidèle, que ce ne peut pas être lui le sauveur tant attendu. Au contraire, ce serait même un élément subversif qu'il convient d'éliminer si on souhaite un aide de Dieux. Voilà à mon sens l'enjeu de ce passage.

Comment Jésus réagit face à cette situation ? Que dit-il ? "C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi." Puis, il fait référence au second récit de la création contenu dans le livre de la Génèse. Il fait ainsi mémoire de la volonté initiale de Dieux lorsqu'il a voulu créé l'humanité. Sa volonté étant symbolisée, dans notre contexte, par cette phrase que l'on trouve dans le récit de la création : "Tous deux ne feront plus qu'un." Cela ne signifie pas que la volonté de Dieux soit essentiellement que l'homme et le femme ne fassent qu'un. La volonté de Dieux est infinie est aucun humain à l'esprit fini ne peut la saisir en globalité. Je dis juste que cette phrase sert de symbole pour représenter le volonté de Dieux, un peu à la manière de la variable Pi qui sert à représenter une grandeur mathématique inexprimable de manière exacte autrement qu'en l'habillant d'une lettre. Et Jésus termine en concluant, "ce que Dieux a uni que l'homme ne le sépare pas." Sachant que l'union dont il est question, symbolise on l'a vu la volonté de Dieux, Jésus dit, selon mon interprétation : "ce que Dieux a voulu, que l'homme n'aille pas contre."

Ainsi, si je traduis, Jésus répond aux Pharisiens en leur disant : "Si la loi dit telle ou telle chose, c'est à cause de la façon dont vous pensez, vous pour qui elle a était faites. Or Dieux a sa propre volonté et ce qui compte c'est de ne pas aller à son encontre." Jésus se sort du piège en disant que l'étalon qui sert de savoir si une conduite est bien ou pas, est la conformité à la volonté de Dieux. Il n'a ni renié ses actions, ni rejeté la loi de Moïse. Et personne ne peut le contredire car qui oserait dire qu'il connaît la volonté de Dieux ? Or cette façon de dire les choses de la part de Jésus révèle des choses plus grandes encore par le simple fait de ce qu'elle implique logiquement. Et c'est tout l'objet de la deuxième partie du texte d'amener cette implication logique.


La deuxième partie du texte se passe à la maison avec les disciples. Il est dit que "les disciples interrogeaient de nouveau Jésus sur cette question". Sont-ils sourds ? Que veulent-ils savoir de plus ? Le texte ne le dit pas. Cela signifie que les précisions supplémentaires qu'ils souhaitent recueillir ne sont pas importantes. Ce qui importe, c'est qu'ils sont en interrogation. Dans le texte, le disciple peut représenter le lecteur qui désire sincèrement suivre les enseignements de Jésus. Je pense qu'une façon de voir cette interrogation des disciples serait de se laisser nous aussi interroger par la réponse de Jésus. Dans la première partie, Jésus a dit : "Certes, il y a la Loi sur laquelle nous nous appuyons. Mais, ce qui importe c'est de suivre la volonté de Dieux". Or pour les Juifs, la Loi exprime la volonté de Dieux. En suivant la Loi de Moïse, le Juif pratiquant croit qu'il fait la volonté de Dieux. La Loi n'a-t-elle pas été dictée par Dieu à Moïse ? Or Jésus mets côte à côte, sans liaison apparente le Loi de Moïse et la volonté de Dieux. Jésus ne dit pas que la Loi de Moïse ne vaut rien, qu'il ne faut pas la respecter. Il mets la Loi de Moïse d'un côté et la volonté de Dieux de l'autre. Il ne les oppose pas. Il les sépare. Un peu comme on sépare aujourd'hui de façon naturelle la loi de la république et les règles des différentes religions. Dans la première partie, Jésus a opéré quelque chose d'absolument inouï : il a opéré si je puis dire "la séparation de l'Eglise et de l'Etat". Voilà qui laisse perplexe ! Le terme interrogation est finalement trop faible. Pour un Juif fidèle qu'était un disciple de Jésus, ces propos ont dû les laisser sur le cul. Tout est bouleversé. Si la Loi de Moïse est renvoyé au statut de loi étatique que suivre ? Je crois que nous pouvons difficilement saisir le niveau de perplexité dans lequel plonge les propos de Jésus. Pour les Juifs, la Loi de Moïse est tout. La suivre leur assure de plaire à Dieux et donc d'avoir son aide tous les jours de la vie. Cela leur assure la vie éternelle avec Lui pour ceux qui croient en la résurrection. Tout simplement parce qu'en suivant la Loi on pense suivre la volonté de Dieux. Or si le lien entre la Loi et la volonté de Dieux est coupé, que suivre ? Quelle est la volonté de Dieux ?

Le texte n'y répond pas, mais il donne une indication. "Le Royaume de Dieux" est une expression bien énigmatique et difficile à saisir. Dans le contexte de ce passage, je pense que l'aspect qui importe de l'expression est qu'il est possible de voir "le Royaume de Dieux" comme le "lieu" où sa volonté est respectée. Et que dit Jésus à propos du "lieu" où la volonté de Dieux est respecté. Il dit qu'il est "à ceux qui ressemblent aux enfants" et que si quelqu'un ne l'accueille pas à la manière d'un enfant, il n'y entre pas. Ainsi pour entrer dans la volonté de Dieux, il faut l'accueillir comme un enfant. Qu'est-ce à dire ?

Là aussi, il y a beaucoup de réponse possibles selon la sensibilité et le vécu de chacun. Pour ma part, au moment où j'écris ces lignes, je retiens que l'enfant est celui qui n'a pas de préjugé, il est vierge vis-à-vis de quoi penser du fonctionnement du monde. Il le prend comme il vient sans crainte. Il ne se sent pas écraser par quelque chose qui le dépasse, cela ne lui vient même pas à l'idée d'imaginer autre chose. Ainsi, je crois que Jésus nous invite à considérer la volonté de Dieux comme quelque chose qui nous dépasse totalement. Ou plus exactement, celui qui dirais : "Ca y est, j'ai compris la volonté de Dieux" ne se situerais plus comme un enfant vis-à-vis de celle-ci et à coup sûr n'y serais pas d'après ce texte. Pourquoi cela ?

Peut-être parce qu'un tel homme se mets à réduire Dieux à des règles finis ce qui empêche la grâce divine d'agir complètement. Un tel homme se mets sur un pied d'égalité avec Dieux, il entre dans une relation commerciale : "Mon Dieux regarde j'ai respecté l'article Ier, l'article IInd etc...", tu me dois bien ça. Or, Satan qui ne rôde jamais bien loin, finira par faire trébucher cet homme. Il finira par ce sentir coupable, à croire qu'il ne mérite pas les faveurs de Dieux et comme il nous est fait selon notre foi, cet homme connaîtra le malheur car il sera persuader qu'il le mérite.

Or l'homme qui se place comme un enfant sait qu'il n'a aucun moyen de savoir s'il fait la volonté de Dieux ou pas. Ainsi, tout ce qu'il reçoit, il sait que c'est un cadeau. Pour lui les faveurs de Dieux ne sont pas un dû, mais un don. Un tel homme ne pourra jamais être persuadé qu'il ne mérite plus de recevoir les dons de Dieux puisque quoiqu'il fasse il ne considère pas qu'il les méritent.

Béni soit-tu Seigneur Dieux, de combler tout ceux qui compte sur toi au seul motif qu'ils comptent sur toi.